Université de Tizi Ouzou: Les travailleurs des oeuvres sociales débraient

Université de Tizi Ouzou: Les travailleurs des oeuvres sociales débraient

Par cette grève, ces travailleurs veulent dénoncer leur exclusion des programmes de logements sociaux.

Les travailleurs des oeuvres sociales de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou entameront une grève cyclique de deux jours par semaine à partir du 11 avril. Un préavis a été, pour rappel, lancé depuis le 27 mars. Ainsi, les représentants syndicaux de cette catégorie de travailleurs annoncent le débrayage suite à une attente qui a perduré dans l’intérêt des étudiants qui souffriront de ces arrêts de travail des oeuvres universitaires.

Selon un communiqué qui a accompagné leur appel à la grève, la décision a été prise après avoir sollicité et informé toutes les autorités concernées et après épuisement de toutes les voies de dialogue proposées par les travailleurs. Les représentants des travailleurs des oeuvres universitaires ajoutent dans leur déclaration, dont nous détenons une copie, que le débrayage est la suite logique de l’échec de toutes les autres voies consensuelles.

Pis encore, les travailleurs sentent de jour en jour qu’ils sont marginalisés et méprisés par les responsables. Aussi, le syndicat des travailleurs a également lancé un appel aux étudiants pour se solidariser avec leur action qui s’est avérée être l’unique et nécessaire choix pour faire entendre leurs revendications. Le communiqué appelle donc l’ensemble des travailleurs appartenant aux directions des oeuvres universitaires de Tizi Ouzou-Centre, Tamda et Hasnaoua à suivre massivement la grève cyclique à partir du 11 avril et venir massivement prendre part au rassemblement prévu le deuxième jour au niveau du portail principal du campus Hasnaoua 1.

Une revendication parmi de nombreuses autres s’impose comme la principale cause de ce vent de colère qui souffle parmi les travailleurs de l’université de Tizi Ouzou, concernant un quota parmi les logements réservés aux universitaires. Ils reprochent à leur direction de faire la sourde oreille à leurs appels lancés depuis plusieurs années tout en précisant que leur quota est actuellement bloqué pour des raisons inconnues. Ces dernières années, après les turbulences causées par les grèves des étudiants, ce sont les enseignants et les travailleurs qui ont pris le relais. Le dossier du logement semble donc mobiliser toutes les catégories.

Les enseignants universitaires ont en effet fait des grèves cycliques pour réclamer la livraison de leurs logements de Tamda. Leur contestation n’a pas cessé depuis plusieurs années. Mais ce qui a fait le plus grand bruit c’est la dernière qui a vu cette catégorie adopter le mode de contestation le plus violent. Pour rompre le silence qui entoure leur revendication, les enseignants ont effet recouru à la fermeture des routes. Leur dernière action a consisté en la fermeture de la route qui longe l’entrée principale de l’université Hasnaoua 1 durant toute la journée.

Par cette action, les enseignants ont donc rejoint les populations qui ont adopté ce mode d’action pour se faire entendre. Enfin, notons que le débrayage des travailleurs des oeuvres sociales risque de provoquer des situations difficiles pour la vie des étudiants à l’intérieur des campus. Vu le rôle joué par cette catégorie, il devient certain que sans la réponse des responsables dans des délais très courts, ce seront les étudiants qui en souffriront le plus.