La situation dans laquelle patauge l’Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO) a été au menu, lundi, d’une session extraordinaire de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW). Tous les intervenants on été unanimes à établir un constat des plus inquiétants dans cette université.
Des manquements graves aux normes de dispenses des enseignements universitaires à plus de 55.000 étudiants et de leur hébergement et restauration dans les cités et réfectoires universitaires ont été relevées notamment par la commission de l’enseignement supérieur à l’APW.
Et ce malgré l’affectation d’un budget colossal pour cette institution, la communauté estudiantine à Tizi Ouzou est même confrontée à l’absence de fourchettes et de cuillères dans les restaurants universitaires. Alors que les conditions d’hygiène sont lamentables.
De l’avis du président de l’APW, Mohamed Klaleche, il est inadmissible que l’année universitaire soit réduite à quelques semaine de cours car c’est la crédibilité des diplômés délivrés qui est entamée.
Pour le recteur , fraichement désigné, le Professeur, Arezki Deridj le morcellement de l’université en campus à différents endroits de la ville de Tizi Ouzou est l’une des causes principales du désastre même s’il soutien que l’on peut y remédier à la situation qui prévaut par la mobilisation de toutes et tous.
Alors qu’il ne manque pas d’annoncer au passage que la rentrée prochaine risque de ne pas se faire si les projets de réalisation de nouvelles places pédagogiques ne sont pas livrés cet été.
Les responsables des œuvres universitaires ont été sévèrement critiqués par les nombreux intervenants parmi les élus de l’APW les accusant de complicité avec certains étudiants « caïd » pour maintenir l’UMMTO dans la situation qui y prévaut.
Mieux, le P/APW s’est interrogé pour la rétention des responsables des trois directions locales des œuvres sur les budgets alloués aux volets restauration, bourses et transports. Les directeurs se sont limités à fournir le nombre de repas servis quotidiennement et d’étudiants concernés par la bourse et ceux transportés.
Alors que pour le wali Brahim Merad, on ne devrait plus se cacher derrière les contraintes liées à la pédagogie, au manque d’infrastructures et de moyens de prise en charge au niveau des résidences, avant de souligner qu’ »il faudra aussi admettre que certaines parties font dans la manipulation et font en sorte de maintenir le chaos pour servir leurs propres intérêts ».
Il n’a pas manqué de relever que la situation actuelle « est dramatique » au niveau des différents campus, à cause des problèmes liés principalement « à la gestion et la manipulation »
Le chef de l’exécutif a invité, à cet effet, tous les présents à participer au travail de fond qui se fait actuellement dans la perspective de « redresser » l’université et mettre fin à tous les « agissements » qui la détourne de principale vocation, à savoir la formation.