Ils justifient le recours au débrayage par «le mutisme et la négligence affichés par le recteur» envers leurs revendications.
Un préavis vient d’être lancé. La coordination des travailleurs des oeuvres sociales de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou vient de lancer un préavis de grève qui prend effet depuis avant-hier le 27 du mois de mars. Le communiqué qui a sanctionné leur réunion ajoute que ces revendications sont légitimes car le droit au logement est consacré par la loi.
En effet, les travailleurs des oeuvres sociales de l’université de Tizi Ouzou réclament leur quota dans les logements réservés aux universitaires. Dans le même communiqué, les travailleurs des oeuvres sociales reprochent donc au recteur la négligence de leurs appels lancés depuis plusieurs années. Ces derniers expliquent que leur quota se trouve actuellement immobilisé et non livré. Une copie du préavis a donc été envoyée aux différents responsables concernés par le dossier à l’instar du wali de Tizi Ouzou, du recteur de l’université Mouloud-Mammeri, des directeurs des DOU, de l’inspection du travail et de la sûreté de wilaya.
Ainsi, après une période d’accalmie, l’université de Tizi Ouzou renouera bientôt avec la contestation. La grève des travailleurs des oeuvres universitaires risque ainsi de provoquer des turbulences dans le déroulement de l’année qui a difficilement commencé par ailleurs. En effet, après une rude rentrée qui s’est prolongée jusqu’à janvier pour certaines facultés comme celle des sciences économiques, le déroulement de l’année en cours connaîtra des turbulences avec les débrayages de cette catégorie de travailleurs. Ces derniers seront donc en grève cyclique de trois jours chaque semaine.
Le dossier du logement ne concerne pas uniquement les travailleurs des oeuvres sociales. Une autre catégorie connaît des difficultés du même genre. Les enseignants universitaires ont en effet fait des grèves cycliques pour réclamer la livraison de leurs logements de Tamda. Leur contestation n’a pas cessé depuis plusieurs années. Mais celle qui a fait le plus grand bruit est la dernière qui a vu cette catégorie adopter le mode de contestation le plus violent. Pour rompre le silence qui entoure leur revendication, les enseignants ont effet recouru à la fermeture des routes. Leur dernière action a consisté en la fermeture de la route qui longe l’entrée principale de l’université Hasnaoua 1 durant toute la journée. Par cette action, les enseignants ont donc rejoint les populations qui ont adopté ce mode d’action pour se faire entendre.
Notons enfin que la rentrée universitaire à Tizi Ouzou a été rendue difficile par les retards dans la livraison des nouvelles infrastructures comme les résidences. Un déficit de plus de 3 000 places pédagogiques a parallèlement été constaté durant plusieurs années. Des difficultés qui ont fait également réagir les étudiants par de multiples actions de protestations durant les années universitaires. Ces manques soulevés d’ailleurs par les responsables ont engendré des difficultés durant la rentrée qui a vu certains étudiants rester dehors jusqu’au mois de janvier. Certaines facultés n’ont pu organiser les examens de rattrapage qu’au mois de janvier retardant ainsi la rentrée des étudiants dans les classes supérieures.