Université de Béjaïa: Le CNES grogne

Université de Béjaïa: Le CNES grogne

Par Arezki SLIMANI

Les logements, le salaire et les conditions de travail constituent l’essentiel des points soulevés par la section du Cnes à l’université de Béjaïa dans une plate-forme de revendications rendue publique, hier.

Alors que les étudiants n’ont pas tout à fait repris le chemin de l’université, après une crise qui aura duré plus d’un mois, voilà que les enseignants se mettent de la partie pour créer un climat de tensions au sein de l’université de Béjaïa. Réunis en assemblée générale, les enseignants de l’université de Béjaïa comptent organiser un sit-in devant le direction du rectorat.

La révision des statuts des enseignants chercheurs, le réajustement des salaires pour endiguer la disparité par rapport aux autres secteurs de l’administration publique et l’allègement de l’IRG, sont les premières revendications émises par les enseignants sur le plan salarial.

Au chapitre des logements, le Cnes exige un quota de 2900 logements et situe le nombre de demandeurs à plus de 900. Il est question aussi de la saisine des autorités pour un quota de logements sociaux et engager une procédure de désistement pour le cas de Berchiche à El Kseur, ainsi que la livraison immédiate aux bénéficiaires des 70 logements dans la ville d’El Kseur, avec toutes les commodités respectables. La Cnes ne s’arrête pas là, puisqu’il exige en parallèle la relance du programme dit présidentiel au quartier de Sid Ali Labhar, avec 80 unités et l’établissement d’une communication sur l’état du parc logements de l’université de Béjaïa.

Concernant les conditions de travail, le Cnes veut une commission d’hygiène et de sécurité, conformément au statut général de la Fonction publique, la réhabilitation des structures en état de délabrement, l’achèvement des travaux qui perdure depuis 3 ans au campus de Targa Ouzemour, le recrutement des agents d’entretien pour garantir des locaux propres (bureau, salle de cours…).

La présence d’un agent de sécurité au niveau de chaque bloc et le recrutement des agents pour leur entretien, ainsi que la réhabilitation des tableaux et des rétroprojecteurs sont d’autres points soulevés par le Cnes, dans ce mouvement qui risque de prendre de l’ampleur si la tutelle ne répond pas dans les délais raisonnables et de manière claire, menace le Conseil national des enseignants de l’université de Béjaïa, qui fait front à l’administration de tutelle accusée de «mépris à l’égard des enseignants». L’administration rectorale fait désormais face à un nouveau bras de fer avec les enseignants après celui difficilement négocié avec les étudiants.

Une année difficile pointe du nez, en somme, dans cette institution qui vit annuellement au rythme de crises.