Université d’Alger Les nouveaux étudiants à la peine

Université d’Alger Les nouveaux étudiants à la peine

à peine les inscriptions pour l’année universitaire 2015-2016 entamées, que le doute s’installe déjà chez les nouveaux étudiants. La plupart se retrouvent livrés à eux-mêmes et déplorent un manque de communication à leur égard.

Orientés par des étudiants des 2e et 3e années, quelques nouveaux inscrits, qui ont rejoint les bancs de l’Université d’Alger 3 (sciences de l’information et de la communication), se disent impuissants devant le système instauré par l’administration. Les difficultés d’inscription dans les différents instituts ont douché la majorité qui ne s’attendait pas à de telles embûches. « J’attends depuis deux heures déjà pour pouvoir m’enregistrer et rejoindre ensuite un groupe », s’indigne Akram.



« J’étais là hier, mais il n’y avait pas de formulaire. Aujourd’hui, ce sont les mandats qui manquent. On aurait dû tout de même s’y prendre à l’avance car ils sont indispensables pour le paiement des frais d’inscriptions », ajoute-t-il sur un ton où se mêlent impuissance et colère. « La foule des étudiants ne cesse de croître depuis ce matin. D’heure en heure, nous voyons les camarades arriver sans que nous ayons pu faire nos inscriptions », confirme Mokrane, debout face au bureau d’administration. Pourtant, le recteur de l’Université Alger 3, Rabah Cheriet, assure avoir pris les mesures nécessaires pour une rentrée stable et l’accueil des 43.000 étudiants inscrits cette année.

Les mêmes désagréments sont relevés à la faculté de droit de Saïd Hamdine. Là aussi, les étudiants ne savent plus où donner de la tête. « Je ne sais plus si je dois monter ou descendre pour rejoindre le bureau d’inscription », se plaint un étudiant. Il y a visiblement un manque dans l’orientation des nouveaux inscrits notamment qui se perdent dans les arcanes de l’administration. « Je me suis enregistré, hier, sur internet. Il a fallu attendre trois heures pour que le site se libère. J’ai pris mon mal en patience. J’ai enfin pu rejoindre le groupe 81, alors que les préinscriptions ont été ouvertes depuis hier matin seulement », se désole un étudiant. « La présente rentrée universitaire s’annonce difficile à l’image de celles des années précédentes. Et pour cause, les mêmes problèmes subsistent », s’alarme Abdeljalil, professeur à la faculté de droit.

Ce dernier a mis en avant l’impatience des étudiants, pressés d’accomplir les procédures d’inscription. Pour leur part, les enseignants tentent tant bien que mal d’encadrer le maximum d’étudiants et les orienter vers le bon bureau d’affectation. A l’Université d’Alger 1 Benyoucef-Benkhedda, communément appelé la Fac centrale, les filières d’études sont variées. « Je me suis enregistrée hier. Les bureaux étaient ouverts dès 9 h du matin. Je suis prête à entamer mon année de licence », se réjouit une étudiante de l’université du centre-ville. Ici, les choses semblent se dérouler beaucoup mieux.