Intervenant dans un colloque international, organisé à l’université 3′ Salah Boubnider, un docteur en sciences économiques a révélé que les aptitudes techniques au travail des étudiants, notamment ceux issus des filières des sciences économiques, sont très faibles. « Cette évidence nous a été démontrée par l’étude que nous avons faite en suivant les étudiants de cette filière qui ont été recrutés au sein des banques publiques à Constantine. Il s’est avéré, en effet, que ces nouveaux employés ne possédaient pas le minima en matière de bagages techniques pour exercer les professions pour lesquelles ils ont été recrutés. Ce qui a démontré à l’évidence la faiblesse de la formation qu’ils ont reçue à l’université», a déclaré en substance le docteur Mohamed Boucheriba, enseignant à la faculté des sciences économiques de l’université 2′ Abdelhamid Mehri de Ali Mendjeli, dans la communication qu’il a faite hier au colloque international de deux jours, les 11 et 12 novembre, à l’université 3′ Salah Boubnider de Constantine. Le thème retenu pour cette rencontre est « la formation universitaire et l’environnement économique et social : défis et perspectives », sur lequel vont plancher les participants durant les journées des 11 et 12 novembre en cours. La rencontre est pilotée par le Laboratoire de l’architecture, de la ville, des métiers et de la formation.
Pour remédier à cette situation « désastreuse », le conférencier a recommandé de revoir complètement les schémas des programmes de formation dans nos universités et dans les établissements de formation supérieure et les mettre en adéquation avec la formation
exigée par le marché du travail. Il a recommandé également une refonte globale des programmes en introduisant les trainings et l’utilisation de la méthode de « simulation » afin de mettre l’étudiant dans des conditions de travail ressemblant à la réalité du poste auquel il est destiné, créer le climat du travail, etc. « Il faut aussi, selon lui, privilégier la qualité à la quantité et veiller à instaurer une coordination entre l’université et les organismes du
travail en mettant toujours en avant les facteurs de qualité et en adoptant une attitude axée sur la connaissance profonde des besoins du client fournisseur de l’emploi ».
A ce propos, plusieurs participants que nous avons contactés, hier, ont pensé que cette communication a mis le doigt sur des réalités qu’on ne peut nier et qu’elle vient de donner le ton de celles qui vont suivre durant ces deux journées de travail consacrées au thème
retenu par le colloque.