Union pour la Méditerranée: de bonnes perspectives de coopération, selon Babès

Union pour la Méditerranée: de bonnes perspectives de coopération, selon Babès

ALGER- L’Union pour la Méditerranée (UPM), un espace de promotion du dialogue et de la coopération entre les deux rives du bassin méditerranéen, devrait connaître un avancement remarquable au profit des peuples de ces pays, a estimé mercredi à Alger Mohamed Seghir Babès, président du Conseil national économique et social (CNES) algérien.

« L’UPM est un cadre informel de coopération nord-sud mais c’est une coopération qui avance bien. Les facteurs bloquants ne sont plus là et je pense que les choses vont nettement avancer », a-t-il prédit alors qu’il recevait le délégué interministériel à la Méditerranée auprès du ministère français des Affaires étrangères et du développement international, Nicolas Galey.

Selon le président du Cnes, la coopération entre les deux rives de la Méditerranée « devrait jouir d’une plus grande visibilité de façon à la rendre plus pratique dans certains domaines ».

Il a appelé à cet effet l’UPM à allouer à la diaspora des pays de la rive sud établie dans les pays du nord de la Méditerranée un rôle plus actif pour une coopération plus décentralisée dans cette aire commune.

« Même les sujets qui fâchent, comme celui de l’immigration, doivent être intégrés dans le dialogue commun notamment à travers la Ligue des conseils économiques et sociaux nord-sud méditerranéens », a-t-il préconisé.

Cependant, la conjoncture géopolitique et sécuritaire dans les pays ayant vécu ce qui est appelé « le printemps arabe » soumet l’Union à « beaucoup d’incertitudes qui devraient nous rendre plus vigilants et plus prospectifs », a-t-il averti.

De son côté, M. Galey a souligné que le traitement des pays européens de la question de l’émigration a « complètement changé » à la suite du « printemps arabe » à la faveur d’une meilleure compréhension de ce fléau par les pays du nord.

Il a, au passage, suggéré à l’Algérie d’exploiter davantage son potentiel agricole et touristique pour pouvoir diversifier son économie et ses échanges avec l’Europe.

Créée en 2008, l’Union pour la Méditerranée (UPM), qui a succédé au processus de Barcelone, est une institution intergouvernementale regroupant 43 pays des deux rives de la Méditerranée.

L’Algérie avait plaidé en novembre dernier à Barcelone, lors de la Conférence des ministres des Affaires étrangères des Etats membres de cette union, en faveur de la promotion des liens de bon voisinage et pour une coopération régionale favorisant le rapprochement des peuples des deux rives.