Union des paysans algériens : Soutien total à un 5e mandat et des propositions pour mieux cultiver la terre

Union des paysans algériens : Soutien total à un 5e mandat et des propositions pour mieux cultiver la terre

Écrit par Aziz Latreche

Le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, a présidé hier une réunion du conseil national de l’organisation qu’il dirige, lors de laquelle il a été débattu de certaines préoccupations des professionnels du secteur. Mais cela a été, aussi, l’occasion d’annoncer publiquement le soutien des agriculteurs à la candidature à un cinquième mandat du chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika, auquel, dit-il, les travailleurs de la terre doivent beaucoup.

Un soutien que M. Alioui affirme apporter au président de la République «pour les efforts qu’il a consacrés en faveur des agriculteurs, des éleveurs, ainsi que pour la réhabilitation des terres agricoles, de même que pour les diverses dispositions et facilitations bancaires accordées aux agriculteurs». «L’agriculture a enfin pris la place qu’elle mérite dans notre pays à l’exception des filières des céréales et du le lait, même si des efforts sont fournis pour remédier à cette situation», poursuit M.  Alioui, qui a également mis en valeur le rôle et l’apport des fédérations professionnelles dans le développement de l’agriculture. «Cette grande structuration est une valeur ajoutée significative grâce à son caractère professionnel et non bureaucratique. Cette capacité de participation au niveau central et local au développement des filières qu’elle représente y est pour beaucoup», estime-t-il. Et de citer pour exemple la fédération des éleveurs, qui compte 600 000 adhérents qui font travailler chacun 6 ou 7 personnes.

Et pour mieux développer l’agriculture, M. Alioui propose la mise en place d’un «système coopératif qui permettra aux paysans de mieux prendre en charge leurs activités, qui se caractérise actuellement par une cherté des outils de production, d’autant plus que ces professionnels détiennent l’initiative et la liberté de travailler à travers des contrats adéquats qui leur permettent d’exploiter les terres agricoles et de travailler pour leurs propres comptes». «Nous avons déjà élaboré une plateforme pour ce système au sein d’une commission préparatoire, avec les services du ministère de l’Agriculture, pour discuter des modalités de l’application de ce système. Des rencontres sont prévues dans ce sillage», soulignera-t-il encore.

Abordant la question des investissements agricoles et des terres qui n’ont pas été exploitées malgré leur mise en concession, M. Alioui a insisté sur l’élaboration de «modes de contrôle», notamment à travers la révision des dispositions de la loi 03-10 qui fixent les conditions et les modalités d’exploitation des terres agricoles. L’objectif est d’établir un véritable cahier des charges que les paysans respecteront en vue d’assurer une production en contrepartie des terres agricoles qui leur ont été attribuées. Et d’afficher son vœu de «constitutionnaliser la propriété des terres agricoles, à l’exception des terres tributaires de archs, au profit de l’Etat» pour empêcher le détournement de ces terres à des fins qui ne sont pas agricoles.