Une séquence vidéo partagée sur les réseaux sociaux a montré des images qui ont fait réagir. Des érosions et des traces de ruissellement sur une zone du chantier de la future ligne ferroviaire Béchar – Tindouf – Gara Djebilet.
Rapidement, les spéculations ont fusé, pointant du doigt des malfaçons ou des dégradations prématurées sur ce projet stratégique. Face à cette polémique naissante, l’Agence nationale des études et du suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) est sortie de son silence ce mardi.
Dans un communiqué détaillé, l’agence apporte des éléments techniques concrets pour dissiper les craintes et expliquer la réalité des faits derrière ces images chocs. Mettant en lumière l’impact des récentes intempéries dans une région habituée à l’aridité.
Projet Béchar – Tindouf – Gara Djebilet : l’Anesrif réagit aux images virales et rétablit les faits
L’Agence nationale des études et du suivi de la réalisation des investissements ferroviaires confirme avoir pris acte de la diffusion de cette vidéo. Elle indique avoir immédiatement dépêché sur place. Suite aux précipitations enregistrées dans la région ces deux derniers jours, les équipes techniques des bureaux d’études en charge du suivi et du contrôle. Et ce pour inspecter les zones susceptibles d’avoir été touchées par les crues provoquées par ces fortes pluies soudaines. Cette réaction rapide souligne le protocole de surveillance active mis en place pour ce chantier d’envergure.
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Les investigations menées par les experts sur le terrain ont permis d’établir un diagnostic précis de la situation. L’Anesrif livre un bilan en trois points :
- Les tronçons allant de Béchar à la région de Hamaquir, ainsi que celui d’Oum El Assel jusqu’à Gara Djebilet, sont totalement intacts et n’ont subi aucun dommage.
- Le seul secteur affecté se situe sur le tracé encore en cours de travaux entre Hamaquir et Oum El Assel, au kilomètre précis 283+500.
- À cet endroit, les fortes pluies ont créé un chenal d’écoulement sur le bord de la plateforme de remblai.
Explications techniques : un phénomène normal sur un chantier en cours
Par ailleurs, l’Anesrif insiste sur un point crucial pour la compréhension de l’incident. La zone filmée correspond à une partie du talus en cours de façonnage, et non à l’infrastructure finale. L’agence explique que ce talus est en phase de nivellement. Une opération préparatoire qui s’étend sur environ deux mètres et demi de chaque côté de l’emprise future de la voie.
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« Cette partie visible dans la vidéo fait partie du talus qui sera soumis aux opérations de nivellement et de protection, et non de la plateforme porteuse« , précise le communiqué. Avant la pose des couches de base et du système de drainage définitif, ces remblais temporaires restent naturellement vulnérables aux épisodes pluvieux intenses.
Ainsi, l’agence assure que ce type d’aléas ne représente aucun danger pour la stabilité future de l’ouvrage. Et que les corrections seront intégrées dans la suite normale du processus de construction, conforme aux normes techniques.
Enfin, l’intervention de l’Anesrif a permis de contextualiser les images diffusées en ligne, en apportant un éclairage technique et factuel.
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