L’Algérie franchit une nouvelle étape dans le développement de son industrie automobile avec la signature d’un accord majeur entre la Société algérienne de fabrication de véhicules utilitaires et industriels (SFVUI) – filiale du groupe Ferrovial – et le constructeur biélorusse Minsk Automobile Plant (MAZ).
Ce partenariat, conclu lors du forum économique algéro-biélorusse organisé ce lundi à Alger, porte sur la création d’une unité de production dédiée aux bus, un segment stratégique pour la modernisation du parc national de transport.
Une usine de bus implantée à Bouira
Selon les précisions fournies par la SFVUI, la future usine sera implantée sur le site d’Oued El Bardi, dans la wilaya de Bouira. Ce choix n’est pas anodin : il s’inscrit dans une stratégie visant à consolider le tissu industriel régional et à stimuler le développement économique local.
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une usine de bus bientôt opérationnelle dans cette wilaya, notamment dans les segments du transport urbain, interurbain et scolaire. Cette capacité de production représente une avancée majeure pour un secteur qui aspire à réduire sa dépendance aux importations.
Un investissement lourd et plus de 600 emplois directs
Le projet nécessite un investissement global estimé à 4,7 milliards de dinars. Au-delà de son importance économique, il constitue un levier d’emploi significatif : près de 612 postes directs seront créés sur le site de Bouira. Selon Samir Ardjoun, directeur de la communication et du marketing de la SFVUI, l’objectif est de mettre en place une chaîne industrielle moderne, conforme aux standards internationaux, afin de garantir un produit compétitif et fiable.
Renouveler le parc national et répondre à la demande croissante
L’unité de production s’intègre dans le programme national visant à moderniser et renouveler le parc de véhicules publics et privés. Avec la croissance démographique, l’extension des villes et la multiplication des besoins en mobilité, la demande en bus ne cesse de progresser. La production locale apparaît donc comme une solution durable pour maîtriser les coûts, réduire les délais d’approvisionnement et encourager la montée en compétences des ouvriers algériens.
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En marge de cet accord phare, le forum économique a également été marqué par la signature de plusieurs autres mémorandums entre entreprises algériennes et biélorusses. Parmi eux, un accord entre SNC Metal et l’entreprise Amkodor, ainsi qu’un autre entre Etrag et Bobruiskagromash, visant à renforcer la coopération industrielle, l’échange de technologies et la diversification de la production nationale.
Une dynamique de coopération renforcée
La création de l’usine de bus de Bouira est ainsi présentée comme le symbole d’une coopération plus profonde entre Alger et Minsk. En misant sur le transfert de savoir-faire et la production locale, l’Algérie cherche à consolider son autonomie industrielle et à poser les bases d’un véritable pôle mécanique à l’échelle nationale.
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