La réunion de la Tripartite se tiendra, comme annoncé, demain 6 mars à Annaba. Cette 20e tripartite réunira le gouvernement l’Union générale de travailleurs (UGTA) et le patronat en l’absence des syndicats autonomes.
Cette tripartie a pour objectif essentiel de trouver les voies et moyens de relancer l’économie algérienne quasi dépendante des hydrocarbures. Cependant le gouvernement reste toujours hermétiquement fermé à la nécessité d’élargir le dialogue social aux syndicats autonomes qui ont de plus en de poids dans le monde du travail.
Cette réticence du gouvernement qui ne reconnait que la centrale syndicale UGTA comme partenaire éligible à la tripartite, traduit une politique d’exclusion que rien ne justifie.
Les syndicats autonomes ont ainsi perdu le mince espoir d’être associés aux rounds de discussions et de négociations avec les pouvoirs publics évoqués par le ministre du travail. Selon eux, ces « exclusions répétitives » ne servent en rien le pays et raniment les foyers de tensions.
Après Biskra en juin dernier, c’est au tour de Annaba donc d’abriter les travaux délocalisés de cette 20e tripartite. Verra-t-elle le gouvernement concéder de nouvelles facilités aux patronats qui ne cessent d’en exiger concession sur concession sans qu’il y est un réel retour sur ces « investissements »?
Le premier ministre Abdelmalek Sellal avait indiqué sur les plateaux de la télévision algérienne en décembre dernier, que « la 20e réunion de la tripartite sera consacrée à l’évaluation des mesures économiques prises par l’Etat ainsi qu’à l’examen de la situation économique du pays ».
La dernière réunion de la tripartite, tenue en juin dernier, avait évoqué plusieurs dossiers dont le nouveau modèle économique, la mise en œuvre du pacte économique et social dans les domaines de l’investissement et de l’emploi et l’ajustement du régime de retraite.