Une enquête est actue l lement en cours au niveau des secteurs urbains, notamment au niveau de la division du transport relevant de la commune d’Oran.
En effet, une trentaine de tricycles, répartis à travers les 12 secteurs urbains pour les besoins de certains services communaux, auraient disparu et aucune trace ne permet de connaitre avec exactitude ce qui est advenu à ces engins.
Une situation que confirmera M. Aziz Berkani, président de la commission de transport au niveau de la commune. Ces tricycles avaient, pour rappel, été mis à disposition des secteurs urbains afin de faciliter certaines activités comme l’échange de courrier entre certains services communaux. Sauf que certains tricycles ont bien été mis en circulation, alors que d’autres n’ont jamais servi, que sont-ils donc devenus?
Là est toute la question et l’enquête enclenchée devra y répondre. Parallèlement et selon certaines indiscrétions, une commission d’enquête est aussi en cours au niveau de l’APC d’Oran. Cette enquête concerne, selon nos informations, une vente aux enchères publiques d’équipements réformés du parc communal.
Cette commission a été mise sur pied sur la base d’une correspondance adressée par des élus au ministère et dans laquelle ils dénonçaient de nombreuses anomalies qui auraient facilité la vente d’équipements, toujours en état de marche mais déclarés réformés ou encore d’équipements n’ayant pas été soumis à l’expertise d’un bureau spécialisé pour évaluer leur état.
Ces élus ont également dénoncé le fait que des équipements faisant partie du lot proposé à la vente n’ont pas été soumis à l’appréciation de la commission de réforme du matériel qui est la seule structure habilitée à évaluer l’état de vétusté des véhicules et tout autre matériel patrimoine de la commune.
C’est le département de la DHA, division hygiène et assainissement qui est concerné par le travail des enquêteurs et ce, afin d’évaluer de visu l’état des camions, des véhicules tricycles et d’autres engins qui font partie du parc Communal. Des sources de la commission de réforme des équipements indiquent que cette structure s’était opposée à la vente du lot, objet de controverse, estimé à 379 équipements.
«La commission n’a ni choisi le bureau d’expertise chargé de l’évaluation, ni fixé la consistance du lot proposé à la vente», affirment ces sources précisant que son rôle s’était limité à des procédures administratives concernant la vente.
En date du 7 juillet 2013, le bureau d’hygiène de la commune d’Oran avait signé une convention avec un bureau d’expertise pour évaluer l’état de 379 équipements faisant partie de son patrimoine. Le lot est constitué de camions, de véhicules des travaux publics, de motos et tricycles.
Le bureau qui a réalisé cette expertise a présenté son rapport, le 15 août de la même année. Les élus à l’origine de cette dénonciation affirment que le document d’expertise comporte plusieurs anomalies et de graves manquements aux dispositions de la convention signée avec le bureau d’hygiène.
Dans le même contexte, le document précise que 11 motos sur un ensemble de 51 ainsi que 55 véhicules des travaux publics sur un ensemble de 70 pièces ont été soumis à l’évaluation du bureau.
A signaler que l’expertise qui ne semble pas avoir été menée dans les normes a coûté la somme de 1,3 millions de dinars. La question reste toutefois posée par certains élus: «Où se trouvent donc les équipements concernés par l’expertise et dont on ne retrouve aucune trace?» De nombreuses interrogations pointent logiquement, notamment à qui aura profité la vente d’engins et d’équipements en état de marche mais qui auraient été déclarés réformés?
Zitouni M.