Une tournée à travers les différentes agences routières le confirme,Les agences et gares routières dans un état déplorable

Une tournée à travers les différentes agences routières le confirme,Les agences et gares routières dans un état déplorable
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Peut-être a-t-on trop parlé du secteur des transports, mais le constat est amer dans un secteur, ô combien important, pour une ville comme Oran, qui souffre de plusieurs problèmes et qui offre malheureusement une mauvaise image.

Pour ne pas trop nous étaler sur les éternels tracas auxquels les usagers sont quotidiennement confrontés dans les différents bus de transport, ce sera l’état des agences routières – qu’elles soient urbaines ou inter wilayas – qui nous intéresse. Le constat est aussi alarmant qu’amer, une situation déplorable caractérisée par une anarchie indescriptible et un désordre. Le laisser-aller est le mot d’ordre et le point commun entre les déférentes agences que nous avons visitées, à l’image de la grande agence routière d’El Hamri. Cette dernière reste tout de même, la seule à ressembler à une agence, malgré son état qui se dégrade jour après jour. Le désordre règne en maître, car le parking intérieur ne peut contenir plus d’une poignée de bus.

Ces derniers assurent la liaison entre Oran et plusieurs wilayas de l’Ouest, à l’instar de Mostaganem, Mascara et Sidi Bel Abbès. Un grand nombre de cars ne trouvent plus de place à l’intérieur, ce qui contraint leurs conducteurs à les garer, en file de deux, en dehors de l’agence. Cet état de fait cause beaucoup de désagréments aux automobilistes qui empruntent cette artère, et qui parfois, se retrouvent coincés dans un embouteillage, quand un car fait des manœuvres de stationnement. Au départ, la situation est plus grave, car les voyageurs embarquent directement dans la rue, depuis la place Chakouri, ce qui n’est pas pour assurer leur sécurité avec les chauffards et les fous de la vitesse.

L’autre agence qui assure les destinations d’Aïn Témouchent et autre Alger, n’est pas mieux lotie. Un climat d’insécurité met les passagers en péril, notamment ceux qui s’apprêtent à se rendre à la capitale, puisqu’il est à rappeler que les horaires des départs depuis cette agence, vont jusqu’à 22 heures. Cette situation a fait que plusieurs voyageurs ont été victimes d’agressions à proximité de cette gare routière, ce qui suscite la crainte de ceux qui désirent entreprendre un voyage. Certains s’interrogent sur l’absence de patrouilles des services de sécurité, notamment pendant la nuit, indispensables pour assurer la sécurité des voyageurs.

Pour ce qui est des agences de taxis, nous n’avons pas noté de grandes différences. Celle de l’USTO, par exemple, qui dessert les wilayas de Tiaret, Relizane et les wilayas de l’Est, reste livrée à elle-même. Le parking n’est même pas bitumé, il devient une véritable patinoire boueuse, les temps de pluie. Les sanitaires y sont dans un état lamentable, les ordures ménagères polluent les lieux et rendent l’environnement malsain. La même situation a été constatée du côté de l’agence des taxis d’El Hamri qui souffre à son tour des mêmes problèmes.

Quant à l’agence des Castors, nous la décrivons comme étant le symbole de l’anarchie, elle reflète parfaitement la situation réelle de nos agences. Cet endroit abrite à lui seul, les taxis hors wilayas, les bus qui desservent le Sud du pays, les minibus qui assurent le trajet entre Oran et les communes d’Arzew et Gdyel, et même les bus qui desservent Oued Tlélat, Sig, Mohammadia.

Nous passerons sous les agissements des chauffeurs qui préfèrent sortir en dehors des lieux pour embarquer les passagers, ainsi que l’état d’insalubrité qui caractérise les lieux, notamment avec le déversement d’eaux usées.

Tel est le résultat du laisser-aller, qui a plongé un secteur aussi important, dans une situation alarmante. La lueur d’espoir viendrait, peut-être, de la détermination des autorités locales qui envisagent de révolutionner le secteur des transports, à travers une multitude de projets.

Selon des déclarations antérieures, ces projets vont améliorer la qualité de service et assainir le secteur qui souffre depuis plusieurs années de l’anarchie. Nous citeront entre autres projets, celui de la grande agence routière qui va s’étaler sur une grande superficie, et abriter les différentes destinations, les six (6) nouvelles stations urbaines, parmi les 21 qui vont être construites dans la wilaya, abriteront les différentes lignes exploitées à travers le tissu urbain.

Des actions parmi beaucoup d’autres qui seront lancées, à l’instar des trémies et les viaducs et qui vont faire sortir la ville de ce marasme qui perdure depuis tant d’années.

Jalil Mehnane