Même si elle n’a pas encore atteint le taux de 40% prévu par l’association des mandataires-grossistes, la baisse des prix des fruits et légumes se fait sentir néanmoins sur le marché national.
L’approvisionnement des marchés de gros, après les récentes récoltes effectuées dans plusieurs wilayas traditionnellement pourvoyeuses de fonds, commence à faire baisser la pression sur les tarifs qui, faut-il le rappeler, ont connu une envolée inattendue pendant l’hiver passé. La plupart des produits agricoles entament une tendance baissière ces derniers jours. Cette offre abondante qui a, du moins pour le moment, échappé aux spéculateurs, a rendu les prix abordables au grand bonheur des ménages, notamment ceux aux bourses moyennes.
Souhaiton que cette baisse ne soit pas éphémère, compte tenu des incongruités qui entachent le marché. Les mécanismes inefficaces avec lesquels fonctionne le marché risquent, en effet, de remettre en cause cette bonne nouvelle donne. En proie à une spéculation à grande échelle, la vente de ces produits se faisait, il y a quelques mois, dans un environnement marqué par des pénuries récurrentes et des flambées des prix répétitives.
L’on déplore une désorganisation en matière de stockage dans les chambres froides. Ce qui ouvre la voie à une spéculation fomentée par “une mafia bien organisée”, s’emparant de toutes les composantes des différentes filières. Qu’à cela ne tienne, la mercuriale de certains produits tels que la pomme de terre, les petits-pois, le poivron, la tomate, l’artichaut… était plus clémente jeudi dans plusieurs espaces commerciaux de la capitale. Les analyses du ministère du Commerce confirment cette propension. Le département d’Amara
Benyounès estime que l’“approvisionnement du marché national en produits de large consommation a été, globalement, marqué durant cette semaine par une disponibilité et une stabilité des prix à la consommation”. La situation du marché durant la période allant du 30 avril au 6 mai fait ressortir une stabilité des prix des produits d’épicerie de l’ensemble des denrées alimentaires à l’exception de ceux (prix) des haricots secs qui ont baissé de 2% ,alors que les lentilles et les pois chiches ont enregistré une hausse de 1%. Le marché des légumes frais est, selon le bilan établi par la tutelle, resté stable en matière d’approvisionnement. En ce qui concerne les prix, il a été relevé des “baisses de 12% pour la tomate fraîche, de 10% pour le poivron, de 5% pour la courgette et le haricot vert, de 4% pour l’ail d’importation, de 2% pour le piment et l’ail local et de 1% pour la pomme de terre”. Quant à l’oignon, il a subi une hausse de 4%. La stabilité des prix a touché, en revanche, la salade, la carotte et la betterave. Les résultats rapportés par les agents des différentes directions relevant du ministère indiquent qu’aucune tension en matière d’approvisionnement n’a été enregistrée pour les fruits frais dont l’offre est restée régulière.
Concernant les tarifs affichés durant cette période d’observation, ils ont augmenté de 4% pour les mandarines, de 3% pour les oranges et de 1% pour les bananes et les pommes locales. Une stabilité est remarquée également pour les pommes d’importation. Par ailleurs, le marché des produits carnés (viandes rouges et blanches et œufs) était stable en matière d’approvisionnement. La tarification pratiquée relève des hausses de 3% pour la viande bovine locale et de 1% pour la viande blanche.
S’agissant des œufs, leurs prix se sont stabilisés à 10 DA l’unité chez les détaillants.
B.