Une subvention de 20 millions de dinars lui a été consacrée par la wilaya L’ETO, une entreprise sous perfusion

Une subvention de 20 millions de dinars lui a été consacrée par la wilaya L’ETO, une entreprise sous perfusion
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Les services de la wilaya viennent de consacrer une nouvelle subvention de 20 millions de dinars pour l’Entreprise du transport d’Oran (ETO), a-t-on appris de sources autorisées.

Cette subvention sera destinée essentiellement pour couvrir les charges de gestion de cette entreprise publique qui n’arrive plus à se soustraire de sa débâcle financière. En effet, alors que son parc commence déjà à vieillir, cette société dont l’entrée en exploitation date de l’année 2005, ne dispose pas de moyens financiers pour le renouvellement de sa flotte.



Elle trouve même de grandes difficultés pour entretenir son parc et prendre en charge les revendications socioprofessionnelles de son personnel. Pour rappel, la direction de cette entreprise avait annoncé récemment une prochaine acquisition d’une cinquantaine de bus pour renforcer son parc roulant, mais les usagers constatent sur le terrain que les bus de l’ETO sont de plus en plus rares. Ainsi, les usagers des lignes urbaines 11 et 51 constatent avec amertume que le nombre des bus de l’ETO ne cesse de décroître.

La raison s’explique par l’affectation de ces bus à d’autres lignes suburbaines, notamment à Mers El Kébir et Sidi Chahmi. Pour cette dernière localité, des navettes quotidiennes sont programmées durant les heures de pointe.

Certes, ces localités souffrent d’un manque de moyens de transport, mais la solution ne viendra sûrement pas par la pénalisation d’autres usagers et notamment ceux de la zone Est de la ville d’Oran qui connaît une explosion démographique.

A ce propos une citoyenne dira rencontrée au niveau d’un arrêt de la ligne 11 à hai Es Sabah: «je suis obligé de prendre le bus quotidiennement pour me rendre à mon travail au centre-ville. J’avais pris l’habitude de prendre les bus de l’ETO parce qu’ils ne marquent pas d’arrêts prolongés dans chaque station. Maintenant, les bus de cette société publique sont de plus en plus rares. Je dois ainsi me rabattre sur les transporteurs privés».

Et un autre jeune homme d’ajouter: «Prendre les bus du privé est un vrai cauchemar. Il est quasiment impossible de trouver une place assise dans ces bus».

Les passagers sont entassés comme des sardines dans les bus privés par des receveurs avides par l’appât du gain. Pour arriver à bon port sans essuyer trop de dégâts, le pauvre usager doit faire preuve de grande patience à cause des arrêts prolongés, qui peuvent durer entre cinq et dix minutes pour chaque stationnement, pratiqués illégalement par les transporteurs privés.

Les usagers, paquetés comme du cheptel dans les bus, s’agrippent, avec toutes leurs forces, aux barres, afin de se prémunir des secousses et des freinages brusques et violents. Les chauffards des bus, recrutés sans aucune formation, se livrent à des courses-poursuites et des manœuvres dangereuses entre eux pour embarquer le maximum de clients.

La liste des autres infractions commises par les transporteurs est longue : Non respect des itinéraires et du code de la route, arrêts fictifs et chaotiques sur des lieux non autorisés, non respect des arrêts officiels, surcharge technique, etc. Il y a plus grave. Certains transporteurs de la ligne 51 refusent même de rallier leurs terminus et préfèrent abandonner les usagers au milieu du trajet au rond-point El Morchid.