Les “recalés” du programme AADL 2001 peuvent enfin espérer avoir leur logement après dix ans de galère. C’est du moins ce qui ressort de la réunion tenue hier au ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme avec les représentants du secteur et ceux de l’association AADL 2001. Le sit-in organisé par cette dernière en face du département de Noureddine Moussa a drainé quelque 500 personnes venues, une énième fois, réclamer leurs droits. “Dix ans barakat”, “ça n’a que trop duré”, “Le logement est un droit”, disent entre autres banderoles et écriteaux levés durant toute la matinée par des hommes et des femmes, jeunes et moins jeunes, rassemblés au carrefour Gharmoul. Un rassemblement dans le strict respect de l’ordre public discrètement assuré par des policiers quadrillant le ministère.
Contrairement aux sit-in passés, celui d’hier s’est distingué par le fait qu’une délégation de ladite association a pu être reçue par les représentants du ministère (SG, chef de cabinet, DG de l’AADL).
À la sortie de la réunion, le président de l’association, Akil Ayachi, n’a pas caché sa satisfaction sur l’issue des négociations annonçant qu’un terrain d’entente a été trouvé entre les deux parties. “On nous a rassuré que les programmes des 4 000 logements de Rouiba et Réghaïa sont en cours de réalisation et que le terrain de 14 ha, ayant fait l’objet d’une donation par un bienfaiteur, servira d’assiette pour la réalisation d’un autre programme”, a-t-il affirmé. Déclaration confirmée par Youcef Boudaba, chef de cabinet du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, qui a toutefois précisé que “l’accord sur le terrain de Draria reste assujetti à la régularisation de la nature et la vocation de ce terrain par la Direction de l’urbanisme et de la construction”.
M. Ayachi a, également, annoncé que les membres de l’association devaient se réunir dans l’après-midi pour débattre de l’évolution de leurs revendications. Il y a lieu de rappeler que la constitution de cette association est venue suite à “l’exclusion” de milliers de demandes de logements dans la formule location-vente. Juste après l’ouverture de dépôt de dossiers en août 2001, un nombre important de demandes a été orienté vers ce qu’on appelait à l’époque le programme futur. Programme qui a pris une autre dénomination de programme Cnep/Banque. La réalisation de ce programme qui englobait au départ 65 000 logements n’a pu suivre une évolution normale à cause notamment de l’indisponibilité du foncier. Problème qui, d’ailleurs, continue à se poser particulièrement pour la capitale. Mais ce n’est pas la seule excuse car le programme AADL est depuis quelques années, il faut le reconnaître, caractérisé par une gestion abracadabrante.