La Commission nationale de surveillance des élections législatives (CNSL) en Algérie a reçu jeudi une soixantaine de plaintes, dont 12 à caractère pénal durant le scrutin, a déclaré à l’AFP le vice-président du CNSL Ali Moussaoui. Nous avons reçu une soixantaine de saisines, dont 12 à caractère pénal, a-t-il dit. Celles du pénal vont être transférées à la justice ; les autres, nous les réglons par téléphone, a-t-il ajouté sans entrer dans le détail des incidents.
La CNSL, chargée du suivi et du contrôle des opérations électorales, est présidée par un représentant d’un parti politique, Mohamed Seddiki, une première en Algérie. Jusqu’à présent, elle était chapeautée par une personnalité choisie par les autorités. Depuis l’instauration du multipartisme en 1989, l’opposition dénonce systématiquement des fraudes en faveur des partis au pouvoir.
Par ailleurs, le Front des Forces Socialistes (FFS), le plus vieux parti d’opposition revenu dans l’arêne électorale après dix ans de boycottage, a dénoncé la désorganisation inacceptable observée au niveau de nombreux centres et bureaux de vote. Dans un communiqué signé de son Premier secrétaire Ali Laskri, il a signalé d’importantes entraves à l’exercice du droit de vote de nombreux citoyens et citoyennes à travers le territoire national, dont Boumerdes (60 km à l’est d’Alger), Constantine (environ 400 km à l’est d’Alger), ou Chlef (quelque 200 km à l’ouest) et Alger.