Une société publique pour la création et la gestion des marchés locaux verra le jour prochainement, a déclaré El Hachemi Djaâboub.
Le rôle liminaire de cette société sera de réorganiser les marchés ainsi qu’à lever l’anarchie qui y règne.
Le ministre du Commerce a annoncé ce jeudi que son secteur a élaboré une étude visant à mettre fin à «l’instabilité et à l’anarchie» qui marquent les marchés algériens, précisant qu’elle met l’accent sur «la nécessité de réhabiliter les vieux marchés et d’élaborer un nouveau programme, basé essentiellement sur la création, à travers l’ensemble du territoire national, de nouveaux marchés de gros, de marchés couverts et de proximité et des abattoirs».
Dans cette optique, le ministre a affirmé que son département a tracé un programme d’une valeur de près de 47 milliards de DA, consacré à la construction de quelque 50 marchés de gros, dont 4 grands marchés et à la création de 830 marchés couverts, 1.000 marchés de proximité, outre les marchés au bétail et les abattoirs.
6 milliards de dinars pour réhabiliter les marchés
Pour l’année 2010, le ministre a indiqué qu’un programme d’une valeur de 6 milliards de DA est en cours de réalisation pour la réhabilitation des vieux marchés et la construction de 4 nouveaux. Dans ce contexte, il a précisé que la société de gestion des participations de la production animale (SGP Proda) a été chargée de construire des chambres froides et des entrepôts. Pour sa part, l’entreprise de gestion des participations relatives au développement rural est chargée d’approvisionner le secteur agricole en semences.
Le ministère a promulgué un décret pour définir les conditions d’exploitation de ces espaces commerciaux et obliger leurs propriétaires à les respecter, soulignant, à cet effet, la détermination de son secteur à «appliquer rigoureusement les clauses du cahier des charges, même si ça devrait conduire à la fermeture de certains marchés, ce qui priverait, a-t-il dit, ces communes d’une importante ressource».
A cet effet, il a précisé que le nouveau décret faisait obligation aux communes de consacrer au moins 10 % de leurs revenus à la restauration des marchés, rappelant qu’une étude était en cours réalisation autour de cette question. Enfin, le ministre a souhaité que ces mesures contribuent à mettre un terme au phénomène des marchés anarchiques et à améliorer les marchés de gros, reconnaissant, toutefois, un manque flagrant de ces structures qui sont parfois «inexistantes».
Par K.Issam