Une situation explosive et des jeunes qui se révoltent : les nouveaux walis ont-ils la compétence politique et technique pour leur mission au Sud ?

Une situation explosive et des jeunes qui se révoltent : les nouveaux walis ont-ils la compétence politique et technique pour leur mission au Sud ?
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Suite à la dégradation de la situation sécuritaire aux frontières et les scandales Sonatrach, les wilayas du Sud ont besoin de compétences capables de mettre fin au chômage, comme elles ont besoin de responsables capables de maîtriser la politique de développement économique et de création d’emplois.

Les citoyens du Sud doutent que les nouveaux walis puissent gérer cette situation dans leur région. Ils considèrent comme négative la réaction de l’Etat et notamment la réponse du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, qui a démenti «l’existence de problèmes politiques dans ces régions», tout en insistant sur les efforts consentis en matière de développement de ces régions.
Rappelons, qu’en guise de réponse à cette déclaration, plusieurs jeunes chômeurs ont pris d’assaut, hier, le siège de l’Anem et y ont mis le feu. Ils ont eu recours à cet acte de vandalisme pour exprimer leur colère, pour dire non à la marginalisation et pour faire entendre leurs revendications.
Ces jeunes demandent au gouvernement de revoir sa politique de redistribution de richesse, issue de l’exportation des hydrocarbures, et veiller au respect strict de l’équilibre régional dans l’attribution des programmes de logements, la construction d’hôpitaux, l’octroi de postes de travail dans la haute administration et les entreprises publiques, etc. En effet, selon eux, le gouvernement ne comporte aucun ministre de leur région, déplorant le fait que les habitants du Sud ne soient pas représentés ni dans la haute administration ni à la tête des grandes entreprises publiques.
Le ministre a précisé que les citoyens du Sud sont tout aussi engagés dans la réalisation du développement de leur région, alors qu’à Ouargla, les jeunes estiment que ce n’est pas du tout le cas.
D’ailleurs, c’est dans cette même ville, que le comité de défense des droits des chômeurs a décidé d’organiser une marche grandiose le 14mars !
De son côté, le Mouvement populaire algérien d’Amara Benyounès, selon un communiqué, a exprimé ses inquiétudes à propos du développement de la situation à Ouargla, Illizi et dans d’autres régions du sud du pays.
Par Sara Tamrabet