« Une semaine pour se mettre en règle »… L’ultimatum des autorités aux importateurs

« Une semaine pour se mettre en règle »… L’ultimatum des autorités aux importateurs

Les autorités commerciales ont accordé un délai supplémentaire – mais très court – aux opérateurs économiques spécialisés dans l’importation pour revente en l’état.

Ces derniers, détenteurs de licences d’importation (« domiciliation bancaire » ou agréments de l’Agence algérienne de promotion des exportations, Algex), gelées en avril dernier, ont jusqu’à la fin de la semaine prochaine pour régulariser leur situation et prouver l’exécution effective de leurs opérations.

Cette mesure s’inscrit dans le cadre des efforts gouvernementaux visant à stabiliser le marché national, assurer l’approvisionnement en produits de première nécessité et maîtriser les prix. L’objectif est d’accélérer l’importation des marchandises prévues et d’éviter les effets négatifs tels que la spéculation ou les pénuries.

Selon Echourouk, les licences accordées entre le 1er janvier et le 31 mars 2025 devaient permettre l’introduction directe de marchandises sur le marché local, contribuant ainsi à stabiliser l’offre et à réguler les prix.

Toutefois, des correspondances émanant des directions du commerce des wilayas d’Oran, Oum El Bouaghi, Blida et Sétif, révèlent que certains importateurs n’auraient pas honoré leurs engagements, soit en ne procédant pas à la « domiciliation bancaire », soit en ne matérialisant pas les importations.

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Face à ce constat, les autorités ont décidé d’intervenir. Par exemple, la direction du commerce d’Oran a sommé les importateurs de déposer les documents requis avant le 12 mai, sous peine d’annulation définitive de leur opération.

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À Oum El Bouaghi, les concernés doivent se présenter en personne, munis de documents détaillés pour chaque opération : connaissement, facture d’achat, état des stocks et des ventes jusqu’au 30 avril 2025, ainsi que les factures de vente. Un manquement entraînerait le retrait du certificat de conformité.

À Sétif, les opérateurs ont jusqu’au 13 mai pour envoyer leurs dossiers en PDF par mail, tandis qu’à Blida, ils doivent mettre à jour leurs données via un tableau numérique sur le site officiel de la direction du commerce, avec copies des factures et autorisations d’importation, avant le 14 mai.

En parallèle, le gouvernement travaille à une restructuration profonde du système du commerce extérieur. Deux nouvelles entités devraient être créées pour réguler les importations et exportations, remplaçant l’Algex, dissoute en avril par ordre du président Abdelmadjid Tebboune.

Jugée inefficace et bureaucratique, cette agence était accusée d’entraver les échanges commerciaux plutôt que de les faciliter.

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Ces mesures strictes s’alignent sur les directives des plus hautes autorités, notamment le chef de l’État, qui a maintes fois insisté sur la nécessité d’approvisionner le marché, de lutter contre les pénuries et de sanctionner les abus dans l’importation – notamment ceux qui obtiennent des licences sans les utiliser, au détriment du consommateur et de l’économie nationale.

La pression est désormais à son comble pour les importateurs : une semaine pour se mettre en règle, ou en subir les conséquences.