Les différents commerces et autres points de restauration dans la wilaya d’Alger sortent peu à peu de leur » torpeur » ramadhanesque. En effet, hier, il y avait quelques commerces qui étaient encore fermés. Apparemment, la fête de l’Aïd s’est prolongée chez ces commerçants.
En tout cas, l’activité commerciale avait du mal à reprendre, après l’Aïd et un mois de Ramadhan harassant. Dans les fast-foods, les pizzerias et autres pâtisseries, la plupart des présentoirs sont toujours vides. Il n’y a ni gâteaux, ni pizzas, ni sandwichs,… Les quelques restaurants qui ont ouvert ont assuré juste » le service minimum « .
Les menus étaient maigres. Finis les zlabias, qalbellouz, baqlawa et autres gâteaux orientaux, que les restaurateurs vendaient durant tout le mois de Ramadhan. Dans les boucheries de la ville, les présentoirs-frigo, qui étaient achalandés de viande pendant le mois de Ramadhan, étaient presque vides.
La marchandise n’est pas arrivée en quantité parce que peu de fournisseurs sont venus », dira un commerçant de fruits et légumes tout en précisant que certains clients ont acheté plus que d’habitude à la veille de l’Aïd. L’on n’aperçoit plus ces interminables files d’attente devant les boulangeries, les épiceries, les boucheries et autres commerces. La » fièvre » acheteuse a sensiblement diminuée.
Moins de 50% seulement des boulangers concernés par la permanence sont restés ouverts. La perturbation devra continuer jusqu’à la fin de la semaine.
La pénurie de pain s’est prolongée plus d’une semaine après l’Aïd. Des files d’attente se forment, ces jours-ci, devant les rares boulangeries restées ouvertes.
Il n’est pas toujours pas facile de trouver une baguette de pain. “Il y a seulement deux boulangeries ouvertes de Ruisseau jusqu’à la place du 1er Mai. Les gens jouent des coudes pour espérer repartir avec une ou deux baguettes. Toutes ces chaînes me font penser au temps des pénuries”. Le ministère du Commerce, dont le premier responsable nous a parlé du suivi total de la permanence est incapable d’assurer un approvisionnement en produits de base », enrage un client rencontré dans une boulangerie à la rue Hassiba Ben Bouali. Le spectacle de personnes attendant à l’extérieur d’une boulangerie bondée de monde se répète partout dans l’Algérois, où des consommateurs suent eau et sang pour dénicher quelques baguettes.
Mohamed Sefsafi