Les marchés qui tentent de rendre disponibles certains produits alimentaires de première nécessité étalent la marchandise à des prix exorbitants. Rien ne semble arrêter la flambée généralisée des prix des produits de large consommation, notamment les fruits et légumes.
Les prix des fruits et légumes repartent à la hausse et les citoyens ne savent plus où donner de la tête. Après les frais engendrés par l’achat des fournitures scolaires pour la rentrée scolaire et les dépenses de l’Aïd el Adha, leur porte-monnaie est soumis, une nouvelle fois, à rude épreuve.
Une semaine après l’Aïd El Adha, la mercuriale continue de s’affoler. Les marchés qui tentent de rendre disponibles certains produits alimentaires de première nécessité étalent la marchandise à des prix exorbitants. Rien ne semble arrêter la flambée généralisée des prix des produits de large consommation, notamment les fruits et légumes.
En effet, si la hausse des prix sur les marchés a toujours été observée pendant la période des fêtes, les prix tendaient à reprendre leurs cours et se stabiliser; mais il semblerait que ce qui était occasionnel est maintenant devenu la règle. Les prix affichés sur les étals varient selon la qualité des produits, allant du meilleur au moins bon quand il ne s’agit pas tout simplement de mauvaise qualité, c’est du moins ce que nous avons constaté, hier, lors d’une virée au niveau de quelques marchés de la capitale. C’est le cas de la pomme terre, ce tubercule est affiché entre 90 et 120 DA/kg sur les étals. Quant à la courgette et la carotte, elles sont toujours vendues entre 100 et 110 DA/kg. La laitue et la tomate ne descendent pas sous la barre des 120 DA/kg.
La même fourchette des prix est maintenue du côté des marchands ambulants. Leurs prix ne différent pas de ceux affichés sur les ardoises exposées dans les marchés. Le citron dont le prix est maintenu entre 180 et 200 DA/kg est devenu ainsi un produit de luxe. L’oignon, incontournable légume pour les ménagères, est proposé à 70 DA/kg alors qu’il était cédé à 40 DA/kg avant l’Aïd. Pour ce qui est des fruits, il faut dire que cette année le marché enregistre une large disponibilité mais les prix restent élevés et hors de portée pour la majorité des ménages. Ainsi, la banane est cédée entre 160 et 180 DA le kg, les raisins à 200 DA, les poires entre 150 et 160 DA.
Les prix des légumes secs ne sont pas en reste, ils ont connu une importante hausse. Les lentilles sont affichées à 140 DA le kilogramme tandis que le prix des haricots secs varie entre 280 et 300 DA, selon les qualités. «Les commerçants profitent de ces occasions pour augmenter les prix c’est connu», nous lance un citoyen. Approché, un père de famille dira : «Quand le citoyen va au marché, il reste stupéfait.
Comment un simple fonctionnaire peut vivre ou nourrir ses enfants ?» Selon lui, «cette situation est due à l’absence de contrôle. On apprend par-ci parlà que l’Etat a mis en place des cellules de lutte contre la fraude, mais la réalité est qu’il n’y a pas de suivi sur le terrain puisque les commerçants n’en font qu’à leur tête». Une autre citoyenne témoigne : «La situation est déplorable, car on est en train de survivre et l’Etat ne fait rien pour y remédier.» Un des vendeurs nous a affirmé que tout se passe au marché de gros. Les maraîchers cèdent leurs marchandises à des prix bas mais les grossistes s’arrangent toujours pour faire flamber les prix.
Notre interlocuteur nous a expliqué qu’il a eu du mal à acheter la pomme de terre au marché de gros et il n’a pu l’acquérir qu’au prix de 90 DA le kg acculant l’absence de toute surveillance de la part du ministère du Commerce. Les citoyens espèrent que les services concernés relevant de la Direction du commerce effectuent un contrôle rigoureux des prix qui ont dépassé le pouvoir d’achat du simple citoyen.
M. B.