En attendant de voir plus clair sur les racines de la fitna qui enflamme Ghardaïa depuis maintenant plus de deux ans, le procureur de la République près le tribunal de Ghardaïa s’explique sur les interpellations de personnes présumées impliquées dans les derniers évènements douloureux qu’a connus cette wilaya.
Une personne, atteinte par un projectile dans les échauffourées qu’a connues récemment la région de Guerrara (120 km au nord-est de Ghardaïa), a succombé lundi soir à ses blessures à l’hôpital Tirichine Brahim de Ghardaïa, a rapporté l’APS citant des sources hospitalières.
Transférée depuis l’hôpital de Guerrara dans un état jugé critique, la victime (53 ans), qui avait reçu des projectiles lancés par des inconnus, a succombé à ses blessures après avoir été admise depuis plus de cinq jours au service de réanimation du même établissement, selon les mêmes sources.
Ce décès porte à vingt le nombre de victimes enregistrées depuis la reprise, début de juillet, des affrontements nocturnes entre jeunes rivaux dans à localité de Guerrara.
Au total, 23 personnes (20 à Guerrara, 2 à Berianne et 1 à Ghardaïa) sont décédées et des dizaines d’autres ont été blessées dans des heurts entre groupes de jeunes dans ces localités.
Après une semaine de la folie meurtrière qu’a connue la vallée du M’zab, c’est un calme prudent qui règne sur Ghardaia avec un déploiement sécuritaire important en plus des arrestations de quelques personnes présumées impliquées dans ces événements douloureux, dont, Kamel Eddine Fekhar, un cas qui suscite beaucoup d’interrogations.
En attendant de voir plus clair sur les racines de la fitna enflammée à Ghardaia depuis maintenant plus de deux ans, le procureur de la République près le tribunal de Ghardaïa s’explique sur les interpellations de personnes présumées impliquées dans les derniers évènements douloureux qu’a connus la wilaya de Ghardaia.
A ce propos, Menguelati Hussein affirme que ces interpellations interviennent «conformément aux lois de la République» et font suite à une enquête judiciaire.
Dans un point de presse, Menguelati Hussein a souligné que les interpellations, dont le nombre n’a pas été précisé, ont été effectuées dans le «respect de la procédure judiciaire».
Il a assuré que «l’ensemble des personnes interpellées sont traitées dans le respect de la dignité humaine et de la loi en vigueur». Il a ajouté que les droits fondamentaux accordés aux personnes interpellées sont «préservés et qu’elles n’ont pas fait l’objet d’injustice ou de négligence ou de traitement en dehors de la loi».
S’expliquant sur le cas du prévenu Kamel Eddine Fekhar, le procureur de la République a assuré que ce dernier a été traité de la même manière que ses codétenus, démentant ce qu’il a qualifié d’allégations concernant la privation des droits légaux de ce prévenu, interpellé pour son «implication présumée dans les événements qu’a connus la région de Ghardaïa».
Il a assuré également que l’arrestation de K. Fekhar a été effectuée dans «la légalité et il est traité conformément à la loi en vigueur» tout en signalant que l’intéressé a «reçu la visite des membres de sa famille et s’est entretenu au téléphone avec son épouse, sa fille et sa mère».
Le parquet de Ghardaia a conclu que l’ensemble des personnes interpellées sont traitées dans «le respect strict de la Constitution», a-t-il encore souligné. Il faut dire que l’arrestation et l’implication présumée du Kamel Eddine Fekhar dans ce qui s’est passé à Ghardaia suscitent beaucoup d’interrogations. Après son arrestation, son lieu de détention n’était pas encore connu et selon plusieurs médias c’est dimanche dernier que sa famille a su le lieu de sa détention.
Il serait détenu dans ce qui est appelé «département de sécurité». Lundi Kamel Eddine a eu droit à une visite de son frère. Il est à noter que Fekhar est ancien responsable du bureau de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) à Ghardaïa et ancien membre du conseil national du FFS, Kamel Eddine Fekhar.
Et maintenant on parle de sa relation avec Ferhat Meheni, président du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK). D’autre part, à la veille de la fête de l’Aïd El Fitr, un climat d’apaisement et de calme règne à travers les différentes localités de la région de Ghardaïa. Il est constaté aussi un retour de l’activité commerciale intense enregistrée dans les villes de la wilaya, et un trafic routier dense est observé également sur les différentes routes et artères de ces localités.
Le redéploiement des forces de sécurité sur le terrain, l’interpellation conformément aux lois de la République d’une quarantaine de personnes suspectées de participation aux douloureux évènements ont favorisé le retour au calme et la réouverture de l’ensemble des commerces dans la région, a fait savoir un administrateur de la wilaya.
Report des procès des personnes arrêtées
Les procès des 35 personnes arrêtées suite aux affrontements meurtriers qu’a connus Ghardaïa depuis le 8 juillet, prévu hier ont été reportés à la semaine prochaine. Le tribunal de Ghardaïa a expliqué ce report par «l’absence des casiers judiciaires dans les dossiers des 35 prévenus». Ces individus sont présumés impliqués dans les affrontements meurtriers qui ont secoué la ville de Guerrara, la semaine passée