Une réunion se tient aujourd’hui en prévision de la tripartite, Divergence sur les allocations familiales !

Une réunion se tient aujourd’hui en prévision de la tripartite, Divergence sur les allocations familiales !
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La réunion de la tripartite se prépare. Aujourd’hui, deux réunions portant sur l’évaluation des dossiers de la mutuelle sociale et des allocations familiales se tiendront au ministère du Travail.

«C’est une réunion qui traitera des conclusions des groupes de travail installés pour faire des propositions sur ces dossiers», a-t-on appris. Prendront part à cette réunion les représentants ministère du travail, du patronat et de l’UGTA.

Les avis des parties concernées sont partagés sur l’ordre du jour de cette réunion. Si certains restent optimistes quant à la poursuite du dialogue et des échanges entre les opérateurs économiques et les pouvoirs publics en vue de satisfaire certaines revendications, d’autres ne voient aucun intérêt au traitement de dossiers aussi sensibles qui causent des préjudices aux entreprises économiques du secteur privé. «Je suis terriblement surpris de l’existence d’un groupe de travail sur les allocations familiales au ministère du travail.

Je ne m’attendais pas à ce qu’on discute de ce point-là en décembre 2010 alors qu’un accord a été conclu pour reporter les discussions à une date ultérieure», a affirmé M. Habib Younsi, président du CGOA. Sur les raisons ayant empêché la tenue d’une réunion d’évaluation en mars dernier, notre interlocuteur est catégorique : «Tout cela m’amène à dire qu’il y a un déficit flagrant de dialogue entre les pouvoirs publics et le partenaire social sur ces questions», a-t-il ajouté.

Le président du CGOA dénonce la politique du deux poids, deux mesures. «Pourquoi attendre décembre 2010 pour sortir ces dossiers qui sont à l’origine des propositions de l’UGTA alors que les préoccupations des opérateurs économiques restent éludées malgré leur importance ?» s’est-il interrogé. Il entend par là les facilitations promises concernant le payement par crédit documentaire institué dans la LFC 2009. «C’est un régime qui a mis hors circuit de nombreuses entreprises économiques productrices et ça continue», a-t-il regretté.

M. Yousfi estime qu’il est du devoir des pouvoir publics de prendre des décisions en prenant en considération les recommandations des groupes de travail installés pour étudier le soutien bancaire et financier pour trouver des mécanismes d’accompagnement et le soutien des entreprises. «Mais aucune question n’a été tranchée alors qu’il devait y avoir une réunion de concertation en mars passé», dira-t-il.

Credoc : pas de solution fiable

Pour conclure, M. Yousfi dira qu’il est inopportun de discuter de ces questions qui peuvent constituer une charge supplémentaires aux entreprises déjà en difficulté. «Les partenaires sont déçus de la démarche des pouvoirs publics», a-t-il ajouté. Le président de la CNPA estime que cette réunion traite des dossiers qui ne sont pas encore finalisés. «Les autres points inscrits à l’issue de la tripartite de décembre 2009 sont examinés et finalisés.

Il reste ces deux points. Nous avons d’ailleurs conclu que le dossier des allocations sera réexaminé en 2011», a affirmé M. Naït Abdelaziz, président de la CNPA.

Pour lui, les allocations familiales sont payées par l’employeur dans tous les pays du monde et l’Etat est en mesure de demander que cela s’applique en Algérie qui a dépassé la crise économique vécue dans les années 1990 et a enregistré la présence d’entreprises étrangères et multinationales sur son territoire. «Les grandes entreprises, les multinationales et étrangères doivent se conformer à la loi.

L’Etat doit, de l’autre côté, épargner les entreprises moyennes et leur donner la possibilité de se développer, d’autant qu’il est conscient des nombreuses difficultés auxquelles elles sont confrontées», dira-t-il en soulignant que c’est l’une des propositions qui fait l’unanimité. Pour ce qui est du crédit documentaire, notre interlocuteur dira que l’Etat a accordé l’importation pour un montant de 2 millions de dinars par an alors que les opérateurs ont demandé 3 millions de dinars par trimestre.

«Ce n’est pas suffisant pour l’importation des entrants, ce qui fait que les entreprises continuent d’avoir des problèmes d’approvisionnement», a-t-il souligné. Ce point sera relancé par son organisation. «Ça ne va pas se faire dans l’immédiat mais nous allons y revenir.

Nous comptons également aborder la situation des caisses de garanties et de garanties d’investissement que le fonctionnement bureaucratique a empêchées de jouer le rôle pour lequel elles ont été créées, d’où la faiblesse des résultats réalisés», a-t-il ajouté. Pas un mot prononcé sur le code du travail dont la préparation est toujours en cours.

Nouria Bourihane