Capital est le conclave qui devra réunir, aujourd’hui, des représentants de l’Union nationale des investisseurs propriétaires et exploitants de relais et stations-service d’avec ceux du ministère de l’Energie et des Mines au siège de ce dernier.
Car le spectre d’un arrêt total d’activité plane depuis des années avec tout ce que cela suppose comme conséquences néfastes si ce mot d’ordre venait à être exécuté.
D’abord, sur le plan de la maind’œuvre, quand on sait que ces stations- service privées au nombre de près de 1 500 sur les 2 200, qui existent aux quatre coins du pays, emploient environ 30 000 personnes qui, de ce fait, risquent de se retrouver sans emploi et grossir ainsi les bataillons de chômeurs. Ensuite, sur le volet des prestations de services proprement dit, avec le risque d’une véritable foire d’empoigne, les conducteurs éprouveront les pires difficultés, qui à se faire remplir le réservoir, qui à se faire procurer une huile, un pneu ou toute autre prestation pour son véhicule. Ceci dit, le fond du problème réside, selon Mammar Tarik Bouchenafa, membre du bureau national de l’Union nationale des investisseurs propriétaires et exploitants de relais et stations-service (Uniprest) dans la marge de rémunération jugée insuffisante. Un point à propos duquel, un accord de principe semble avoir été verbalement trouvé avec la tutelle après moult contacts téléphoniques, tient à préciser notre interlocuteur. Selon lui, «la tutelle a exigé du syndicat une étude de rentabilité d’une station- service, chose qui a été faite en 2009 avant d’en refaire une autre actualisée et remise le 1er février dernier, lors de l’unique rencontre avec des représentants du département de Yousfi. Depuis, les contacts se sont limités à des conversations téléphoniques avec le dernier en date il y a quelques jours seulement nous invitant à la réunion de ce lundi», affirme M. Bouchenafa. Une réunion dont l’ordre du jour devrait, selon lui, tourner autour de l’officialisation de cet accord qui permettra à ces gérants de pouvoir couvrir leurs charges et bénéficier d’une marge de rémunération. Pour notre interlocuteur, ses confrères exigent un engagement écrit à même de contraindre la tutelle à l’honorer, soutenant que l’Uniprest a eu tout le mal du monde à convaincre la corporation à temporiser quant à l’adoption de l’option de la remise des clés sous le paillasson. Surtout, dit-il, que le front social connaît une ébullition sans pareille ces jours-ci, au moment où le pays vit au rythme de la campagne électorale pour les élections législatives du 10 mai prochain. Elément dont tient compte le responsable de l’Uniprest pour qui, il n’est pas question de paraître comme profitant de cette conjoncture.
M. K.