Une reprise timide mais pleine de joie et de farniente…: La vie de tous les jours reprend ses droits

Une reprise timide mais pleine de joie  et de farniente…: La vie de tous les jours reprend ses droits

L’enfant-roi, maître incontesté de cette journée de «délivrance».

Timidement, la vie «normale» reprend ses droits. Les agendas, horaires et calendriers bouleversés, ont changé pour reprendre le cours usuel de la vie courante. Les badauds deviennent visiblement plus légers, sans contrainte aucune d’achats ou d’autres courses relatives au jeûne du mois sacré du Ramadhan.

Les gens sont plus réceptifs aux choses de la vie et arborent presque tous des sourires de satisfaction béate. Ces plaisirs sont naturellement entretenus par la fête de l’Aïd venue égayer enfants et adultes très attentifs aux caprices, souvent modestes, de ces derniers.

L’Aïd El Fitr, par excellence, a été toujours tout indiqué pour semer la joie et l’amour conjugués à la piété qui caractérise chaque mois de Ramadhan, marqué de surcroît à son 27ème jour par la commémoration de la révélation du Saint Coran.

Les rushs constatés au fil des jours du mois de jeûne, devant tous les étals et boutiques, notamment les boulangeries, les boutiques d’alimentation et de sucreries ou plus timides ailleurs devant les boucheries, ne le sont plus. Les ménagères et les pères de famille vaquent, nonchalamment presque, à leurs occupations habituelles de façon «normale», sans se presser, mais au contraire en traînant le pas comme pour mieux savourer ce «repos» bienvenu après trente jours de pressions de tous genres. Manque de pain, aléas des transports publics, insuffisance de sommeil, des victuailles aux prix accessibles…, sauf tout de même en ces derniers jours bénis par les petites bourses lardées d’un blanc-seing. Elles l’ont été par un marché fort capricieux où la loi universelle incontournable de l’offre et de la demande s’appliquait d’elle-même, sans pression. Mais elle était entretenue sournoisement par des accapareurs de métier, que vous et moi connaissons si bien. En effet ces spéculateurs de tous bords savent s’y faire.

Ils n’ont pas besoin de sortir de Saint – Cyr pour l’appliquer frauduleusement au grand dam des ménages qui ont fort peiné un mois durant pour arriver au coup de sifflet final qui a tant tardé.

Un climat tout printanier et généreux vient contribuer à ce soulagement tant attendu par tous. Une «délivrance», aurait dit le plus pieux des fidèles saigné à blanc par les dépenses faramineuses supportées sans pour autant rechigner afin de bien nourrir les siens et aider les pauvres, nombreux, de son entourage. , seraient insuffisantes si l’on n’incluait pas la ferveur de l’Aïd quelque peu entaché par les prix élevés des vêtements et des chaussures pour vêtir à neuf en ce jour de joie les marmailles de nombre de familles modestes, très modestes pour beaucoup d’entre elles.

Rappelons également les achats de jouets, ballons et autres dépenses pour qu’ils puissent participer à un jeu, une promenade à dos de poney, un moment palpitant à bord d’une machine «bizarre» pour nous adultes ou encore un p’tit tour dans une voiture téléguidée par le propriétaire du «parc auto» de taille enfantine… En ce jour, l’enfant n’est-il pas roi? Si, pensent les pères de familles qui n’hésitent point à glisser une pièce dans la menue menotte d’un enfant venu lui souhaiter un bon Aïd.