Dès septembre, la rentrée politique est attendue sur plusieurs fronts. Les acteurs de l’opposition comptent renouer avec des actions et programment une série de rencontres pour les dossiers les plus importants. Après une « hibernation » qui a duré tout l’été, voici le retour des partis de l’opposition qui se mettent en rangs serrés pour entamer leur rentrée avec fracas.
Le CNLTD, le Front du changement de Benflis et les tonitruants Ghozali et Hamrouche vont, chacun, se mettre de la partie. D’abord, la question de la révision constitutionnelle qui fera l’objet d’une attention particulière en attendant que les prochains rounds d’Ouyahia soient entamés avec un rapport global qui sera remis entre les mains du président de la République.
Si l’opposition a rejeté toute forme de dialogue sur ce sujet, c’est qu’une bonne partie n’estime pas que le réaménagement de la Constitution puisse apporter des éléments nouveaux. Pourtant, la question d’introduire un statut propre à l’opposition est une nouveauté sur ce plan. Toutefois, il faut relever qu’en juin dernier, les consultations d’Ouyahia avaient été clôturées sans la participation des acteurs les plus en vue.
Mais il reste la question du référendum sur la nouvelle Constitution dont on ne connait pas encore l’échéance. Une option que préfère Bouteflika pour crédibiliser son action. Sur un autre front les responsables de la CLTD doivent, selon une déclaration du porte- parole du parti Jil Djadid, se « mettre d’accord pour trouver un terrain de représentativité des 155 participants et répondre à l’exigence de l’efficacité ». Il est attendu, dans les prochains jours, l’installation d’un comité de suivi pour valider cette proposition et propager le document issu de la conférence de juin dernier à Zéralda.
Dans les faits, le comité qui réunit un ensemble hétéroclite d’opposants veut dégager la voie pour sa visibilité en initiant des conférences thématiques et à fédérer le maximum de personnes pour un rapport de force. L’opposition, qui réitère le changement pacifique comme principale action contenue dans son programme, ne veut pas fléchir. Mouloud Hamrouche reste persuadé que « le consensus recherché doit transcender tous les clivages » pour satisfaire à cette exigence.
C’est un axe que le Comité de changement doit prendre en compte sachant que des polémiques et la guerre des mots, que se livrent certains partis, n’est pas pour aplanir les différends. D’autre part, le CNLTD à qui on reproche l’exclusion et le refus de dialoguer avec le FFS, ne peut pas avancer dans son consensus recherchée sans l’apport du plus vieux parti d’opposition. On ignore jusque-là, si cette question sera abordée prochainement par les responsables du comité de changement. Mais tout porte à croire, selon le porte-parole du CNLTD, qu’un front élargi à tous les acteurs sera prévu dès l’installation du comité de suivi.
Fayçal Abdelghani