Une rentrée chaude en perspective

Une rentrée chaude en perspective
Une rentrée chaude en perspective

A quelques semaines de la rentrée scolaire 2012/2013, les libraires et autres vendeurs d’articles scolaires et de vêtements d’enfants s’évertuent à stocker la marchandise pour mieux «gérer» la hausse des prix.

Les premiers échos font état d’une hausse substantielle de tous les articles scolaires et les Tissemsiltis, qui tiennent à ce que cette rentrée ne grève pas trop leur budget, se sont rabattus, samedi dernier, sur le souk hebdomadaire de Hassi Fedoul, en quête de la bonne occasion à saisir. En pure perte d’ailleurs, car à leur grand étonnement, certains prix étaient pratiquement inaccessibles. En effet, le tablier de qualité médiocre affichait entre 450 et 800 DA pour les tailles de 12 à 16 ans, alors que les faux jeans étaient cédés entre 1 200 et 1 500 DA. Les robes sont vendues entre 850 et 1 500 DA, et les autres vêtements à l’avenant. Côté fournitures scolaires, tirées sûrement d’un stock mort de l’année dernière, elles sont «ressuscitées» par des jeunes à des prix raisonnables. Les cartables et sacs à dos de qualité douteuse sont cédés entre 1 500 et 2 000 DA, selon leur capacité. Quant à ceux de meilleure qualité, ils s’affichent entre 2 500 et 3 000 DA. Ces prix sont pratiqués, faut-il le préciser, par lesrevendeurs occasionnels et autres marchands à la sauvette, car au niveau des magasins, c’est une toute autre histoire… Tout ceci en attendant l’achat des manuels scolaires. Pour ces derniers, on croit savoir que les lots de livres des classes d’examen du primaire (5e) et du moyen (BEM) coûteraient respectivement entre 1 500 et 2 500 dinars en moyenne. Pour ceux de la 3e AS (bac), le lot de bouquins dépasserait les 3 000 dinars. Devant cette avalanche de dépenses qui obscurcit leurs horizons, bon nombre de familles ont dû s’endetter auprès de certains prêteurs pratiquant l’usure sans scrupule aucun. D’autres se sont déplacées à Oran pour contracter des prêts sur gage. Restent la fripe et autres livres d’occasion pour les nécessiteux et autres démunis. Voilà la réalité que certains responsables veulent cacher par des déclarations qui se veulent être rassurantes et par des engagements sans lendemain, pour atténuer l’impact sur le pouvoir d’achat et sur les conditions de vie de plus en plus pénibles des citoyens. Ces derniers n’ont pas besoin d’autres instruments de mesure pour se rendre à l’évidence qu’il y a faillite dans le système de régulation mis en place par l’Etat.