Le ministre français de l’Intérieur a évoqué une quinzaine d’organisations criminelles qui activent dans le trafic de drogue entre son pays et le Maroc, en utilisant l’Espagne comme base arrière. Il émerge en France un «néobanditisme préoccupant», venu des cités, qui a prospéré grâce au trafic de stupéfiants à grande échelle et s’est endurci, a-t-il affirmé.
«Entre la France et le Maroc, on recense une quinzaine d’organisations criminelles capables d’opérer ces trafics et utilisant l’Espagne comme base arrière», a-t-il dit, en réponse à la question de savoir s’il y avait en France d’autres mafias en dehors de celle qui est à l’œuvre en Corse. Pour le premier policier français, dans l’ordre des mafias et des caïds qui défient aujourd’hui l’ordre républicain, il y a trois «pôles». Le premier, dont fait partie la mafia corse, représente le milieu traditionnel. Le deuxième est constitué des organisations criminelles transnationales étrangères, au premier plan desquelles figurent les mafias italiennes, russophones, balkaniques, asiatiques et africaines, disposant de relais en France. Ces déclarations interviennent quelques jours après une saisie jugée exceptionnelle en Espagne de 32 tonnes de haschisch dissimulées dans un camion de melons en provenance du Maroc.