Faut-il en pleurer ? L’équipe nationale a échoué dans sa tentative de se qualifier pour les 8e de finale de la Coupe du monde. Et puis après ? La désillusion est, certes, amère mais elle a été conforme à ce qui nous a été proposé comme spectacle.
Les Verts ont certainement mieux joué que face à la Slovénie mais moins bien que les Américains. Cela il faut l’admettre au nom de l’objectivité qui nous impose d’être réalistes dans les moments les plus difficiles. On pourra sortir n’importe quel argument, cela ne nous fera pas changer d’opinion sur le fait que le succès de l’équipe des Etats-Unis était justifié au regard de ce qu’elle a démontré sur le terrain face à une équipe algérienne qui s’est, certes, battue mais a terriblement manqué de punch sur le plan offensif, alors qu’il lui était imposé d’inscrire des buts.
Mais plus que cela, c’est dans le domaine de la condition physique que les Verts ont cédé face à une sélection américaine étonnamment fringante tout au long de la rencontre. On en veut pour preuve l’action du but qui est intervenue dans le temps additionnel, c’est-à-dire à un moment où les joueurs sont normalement exténués par tous les efforts qu’ils ont déployés tout au long de la rencontre.
A ce moment-là, pas moins de 5 joueurs américains ont remonté le terrain à la vitesse grand V et ont réussi à inscrire ce but qui leur offre la victoire, la qualification et la première place du groupe. Sur l’action les trois quarts de l’équipe algérienne ont été éliminés sur la terrible accélération des joueurs américains et le pauvre Mbolhi n’avait plus qu’à se démener pour tenter de sauver la baraque.
En vain. Ce but est venu matérialiser la domination américaine durant toute la seconde période face à une équipe algérienne dont les joueurs semblaient proches du point de rupture. Sans Mbolhi et une certaine chance, la note aurait pu être un peu plus salée pour les Verts qui ont disputé le match de trop dans ce Mondial. Car après avoir fait illusion en première mi-temps, ils se sont éteints après le repos sous l’action d’une prise de possession du milieu de terrain par leur adversaire
Saâdane a eu beau effectuer des changements, rien n’y fit. A l’image d’un Ziani hors du coup, l’équipe algérienne ne parvenait plus à porter le danger dans le camp américain, elle dont la mission était d’attaquer et de gagner. Une mission certainement trop lourde pour des Verts en panne d’inspiration et d’efficacité sur le plan offensif qui garderont de ce Mondial leur superbe sortie face aux Anglais et le fait qu’ils rejoindront le pays avec au moins un point même si en attaque cela a été complètement négatif.
Ahmed Achour