Le tribunal de Chéraga a prononcé, ce jeudi, une peine de huit ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million de dinars, à l’encontre de trois individus accusés d’avoir encerclé et cambriolé, de nuit, la villa d’une psychologue à Baba Hassen. Les assaillants ont ligoté la victime, lui bâillonné la bouche, et l’ont menacée avec un sabre posé sur son cou, avant de s’emparer de 260 millions de centimes et de prendre la fuite. Le tribunal les a également condamnés à verser à la victime un dédommagement de 300 millions de centimes.
L’affaire, dont les détails ont été examinés par la juridiction de Chéraga, ont été élucidée par la police judiciaire de Baba Hassen, à Alger. La victime, une psychologue et mère de deux enfants âgés de 3 et 5 ans, avait été agressée par des individus cagoulés. Les faits remontent au 8 août dernier, lorsque la plaignante, surnommée “B.Ch.”, s’était présentée aux services de police pour signaler une agression violente dans son domicile au milieu de la nuit. Elle dénonçait également le vol de sa somme d’argent, de bijoux et des clés de son véhicule.
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Profondément marquée, la victime a relaté que deux hommes masqués se sont introduits dans sa villa à deux étages vers 3 heures du matin, en passant par le balcon. Ils l’ont tirée de sa chambre jusqu’au couloir, ligotée et bâillonnée. L’un d’eux l’avait menacée de viol en posant un sabre sur son cou, avant de lui arracher le collier qu’elle portait. Elle affirme avoir pu distinguer le visage de l’un d’eux grâce à une cicatrice sur son nez.
Identification des suspects
Le suspect identifié est “B.M.A.”, un agent de sécurité de l’ancienne résidence où vivait la victime, et qui avait été soigné dans sa clinique. Selon la victime, il l’avait appelée par son nom et lui avait ordonné de lui remettre tout l’argent en sa possession. Elle affirme lui avoir donné 250 millions de centimes, tandis qu’il aurait volé 10 millions de centimes supplémentaires dans son sac à main. Il l’aurait également menacée d’enlever ses enfants si elle ne se pliait pas à ses exigences, avant de voler les clés de sa voiture.
Toujours sous le choc, la psychologue a précisé que les caméras de surveillance de son domicile ont enregistré toute la scène, et qu’elle a remis les enregistrements aux enquêteurs, lesquels ont permis d’identifier formellement “B.M.A.”. Les recherches se poursuivent pour retrouver le second agresseur, surnommé “Bob”.
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L’enquête a également permis d’identifier un troisième suspect, “B.M.”, grâce aux images de vidéosurveillance du voisin de la victime. Il a assuré la surveillance des lieux pendant l’agression et a été arrêté ultérieurement. Les investigations ont montré qu’il était en contact avec “B.M.A.” au moment des faits, et que la géolocalisation de son téléphone le plaçait à proximité de la villa le soir du crime.
Procès et verdict
Lors de leur procès, les deux principaux accusés ont nié en bloc toute implication dans l’affaire. Ils ont rejeté les accusations de vol et d’agression.
Quant à la défense de la victime, elle a insisté sur la gravité extrême des faits. Elle a demandé la requalification de l’affaire de simple délit en crime, considérant que les éléments constitutifs d’un acte criminel étaient réunis. Aussi, la défense a également réclamé 600 millions de centimes de dédommagement pour les préjudices psychologiques et matériels subis par la plaignante.
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