La corporation des auto-écoles réitère sa demande du gel immédiat du décret 12/110 publié le 14 mars 2012 portant sur l’organisation des auto-écoles, dont l’application est prévue à partir du 14 mars prochain.
Les représentants des auto-écoles de 33 wilayas se sont réunis, hier, au siège de l’UGCAA, à la rue Larbi Ben M’hidi à Alger, pour demander le gel et l’amendement du décret avant sa mise en application.
Le président de la fédération, Aoudia Ahmed Zinedine, a indiqué que la corporation des auto-écoles est contre l’obligation de recruter un gérant ayant une licence en droit ou en sciences économiques, une disposition citée dans ledit décret. Les gérants des auto-écoles ne voient pas la nécessité de recruter un gérant licencié pour leur boîte. Ils proposent aux autorités la formation et les recrutements des examinateurs, car la corporation des auto-écoles a un déficit en matière d’examinateurs et non pas de gérants, « on a seulement 200 examinateurs pour 7600 autoécoles », soutiennent-ils. Pour les représentants des auto-écoles, le recrutement des examinateurs va combler non seulement le déficit mais aussi satisfaire les autorités quant à la résorption du chômage, notamment pour qui concerne les diplômés chômeurs.
L’autre article contesté par la corporation est l’obligation de disposer d’un local dont la superficie est de 40 m2 au lieu de 20 m2, « chose quasi impossible notamment en pleine ville », selon les gérants des auto-écoles. Ces derniers affirment qu’ils n’ont pas besoin d’un aussi grand local étant donné qu’ils reçoivent un ou deux étudiants seulement dans leurs bureaux. Ils se sont également insurgés contre le renouvellement de l’agrément chaque dix ans. Et de refuser en outre le cautionnement déposé auprès des banques pour le candidat, donnant la possibilité à ce dernier de se faire rembourser son argent en cas de problème avec le gérant de l’auto-école.
Pour ce qui est du redressement fiscal imposé aux auto-écoles, le président de la fédération a affirmé qu’il a obtenu des garanties suite à une réunion tenue avec le directeur général des impôts, le 29 janvier dernier, pour trouver un compromis. Mais il a précisé que les recours doivent se faire individuellement et non pas en groupe. Enfin, les gérants des auto-écoles se disent pour le dialogue pour l’annulation du décret cité et en cas de refus de son gel et de son éventuel amendement, la fédération convoquera un conseil extraordinaire pour décider la forme de protestation qu’elle compte mener.