L’Algérie s’est positionnée à la cinquième place des producteurs mondiaux d’abricots pour l’année 2025, avec une production totale de 203 916 tonnes. Ce classement place le pays d’Afrique du Nord devant des nations européennes et asiatiques traditionnellement reconnues dans ce secteur, confirmant ainsi sa suprématie sur le continent africain et dans le monde arabe.
La production d’abricots est un indicateur agricole clé, étroitement lié à des facteurs complexes tels que le climat, la disponibilité des ressources en eau, l’évolution des techniques agricoles et la diversité des variétés.
En effet, avec ses 203 916 tonnes, l’Algérie se positionne immédiatement derrière quatre puissances agricoles majeures :
- La Turquie (leader mondial avec 803 000 tonnes)
- L’Ouzbékistan (451 263 tonnes)
- L’Iran (305 932 tonnes)
- L’Italie (230 080 tonnes)
Le pays a franchi la barre des 200 000 tonnes, le plaçant à seulement environ 26 000 tonnes de l’Italie, un écart relativement faible compte tenu des différences de structures agricoles et de contextes économiques.
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De manière plus significative, la production algérienne surpasse nettement celle de nombreux pays pourtant dotés d’une expertise fruitière traditionnelle, notamment :
- Le Pakistan (174 546 tonnes)
- L’Afghanistan (170 508 tonnes)
- La France (128 080 tonnes)
- L’Arménie (113 572 tonnes)
- La Grèce (112 230 tonnes)
- Le Japon (96 600 tonnes)

L’Algérie, cinquième puissance mondiale de l’abricot en 2025
Ce volume de production consolide la position de leader de l’Algérie, non seulement au niveau mondial, mais aussi régionalement. L’écart est colossal avec les autres pays africains et arabes :
- L’Égypte (71 979 tonnes)
- Le Maroc (68 001 tonnes)
- La Syrie (57 779 tonnes)
- La Tunisie (37 000 tonnes)
La production algérienne dépasse à elle seule la production combinée de plusieurs nations arabes majeures. Sur le plan africain, aucune autre nation ne s’approche de ce niveau, ce qui fait de l’Algérie la seule puissance productrice du continent à dépasser la barre des 200 000 tonnes par an.
Selon les analyses techniques, cette performance n’est pas le fruit du hasard. Elle est le reflet d’une situation structurelle favorable :
- Environnement climatique : Le pays bénéficie d’un climat propice à la culture de l’abricotier, en particulier dans les Hauts Plateaux et les plaines intérieures, où les hivers froids nécessaires à la dormance végétale rencontrent des printemps ensoleillés, essentiels à une floraison naturelle.
- Variétés adaptées : Une grande partie de la production repose sur des variétés locales développées par les agriculteurs au fil des décennies, ainsi que sur des souches adaptées au climat méditerranéen.
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Bien que l’Algérie se distingue par un volume de production brut important, elle n’exploite pas encore pleinement son potentiel dans le domaine de la transformation et de l’exportation. Les grands producteurs mondiaux ont largement développé des industries de transformation sophistiquées (notamment le séchage, la mise en conserve et la production de jus), un secteur qui demeure en pleine phase de développement en Algérie.
En conclusion, la cinquième place mondiale de l’Algérie est un indicateur objectif de ses vastes capacités agricoles. Elle représente une base de production solide permettant au pays d’envisager une expansion significative dans ce secteur, le positionnant comme un acteur incontournable du marché mondial de l’abricot.
