Une procédure pour résilier le contrat italien de Cevital à Piombino

Une procédure pour résilier le contrat italien de Cevital à Piombino

Il y a quelques jours, l’ambassadeur d’Italie à Alger a déclaré qu’Issad Rebrab « était en  contact direct avec le ministre italien de l’économie Carlo Calenda ».

Le gouvernement italien compte lancer une procédure, à partir de demain, en vue de résilier le contrat ayant  permis au groupe Cevital d’acquérir le complexe sidérurgique de Piombino, il y a trois ans (Dans la région de Taxane). Selon la presse italienne, un ultimatum a été donné par les autorités italiennes au président du groupe Cevital pour trouver un partenaire industriel afin  de mettre en marche le complexe sidérurgique. Ultimatum qui a expiré mardi.

C’est le ministre italien de l’économie Carlo Calenda qui avait donné cet ultimatum à l’industriel algérien. Aucune déclaration n’a été faite aujourd’hui par les autorités italiennes à ce propos, mais, selon la presse locale, le compte-à-rebours aurait été bel et bien enclenché.

Le complexe sidérurgique de Piombino a été acquis par le groupe Cevital en 2014, mais très vite les syndicats des travailleurs appuyés par le maire de cette ville ont émis des réserves quant à la solvabilité du groupe algérien. Les travailleurs qui craignaient de voir le groupe procéder à des licenciements massifs afin de pourvoir faire fonctionner le complexe, ont engagé un véritable bras de fer avec le repreneur algérien. Le complexe compte en tout quelque 1150 employés, dont un millier était déjà en chômage technique en 2016, selon les autorités italiennes.

Il y a quelques jours, l’ambassadeur d’Italie à Alger, Pasquale Ferrara a déclaré, dans un entretien accordé au magazine Oil and gas Business, qu’Issad Rebrab « était en  contact direct avec le ministre italien de l’économie Carlo Calenda. Ensemble, ils sont en train de gérer cette phase critique du sort de l’aciérie ». Il a ajouté, néanmoins, que les deux hommes  « se sont fixé un rendez-vous pour la fin octobre pour déterminer le sort de l’usine ». Un euphémisme pour parler de la date d’expiration de l’ultimatum fixé par le gouvernement italien.