Une première cargaison sera exporté en 2019: Le phosphate et l’acier intéressent les Indonésiens

Une première cargaison sera exporté  en 2019: Le phosphate et l’acier intéressent les Indonésiens

L’ambassadrice a manifesté le souhait de son pays pour l’exportation des produits sidérurgiques: rond à béton et fer plat.

17 millions de tonnes d’engrais phosphatés seront exportés vers l’Indonésie, depuis le port d’Annaba à l’horizon 2019. C’est ce qui a été annoncé lors de la visite de Mme Safira Machrusah, ambassadrice d’Indonésie à Annaba, dans le but de repérer les créneaux susceptibles d’intéresser son pays. Dans ce sens, la diplomate a fait savoir qu’une convention a été signée entre Indorama, une société indonésienne et le groupe Asmidal, spécialisé dans la production d’engrais phosphatés et d’azote. La convention porte sur la réalisation de projets d’un coût global de 5, 7 milliards de dollars, pour la production de produits phosphatés, dont les unités seront implantées à Tébessa, à Oued El Kbir (Souk Ahras) et Hadjer Essoud (Skikda).

Reçue par Youcef Cherfa, wali d’Annaba, l’ambassadrice d’Indonésie a eu des engagements quant aux facilitations d’investissement dans le secteur des phosphates, au niveau de la zone industrielle de Berrahal. Une opportunité que la diplomate s’est engagée à transmettre officiellement à son gouvernement. Mme Safira Machrusah a manifesté le souhait de son pays, pour l’élargissement et le renforcement des rapports économiques bilatéraux avec l’Algérie, notamment l’exportation des produits sidérurgiques, rond à béton et fer plat.

Un processus faisant l’objet de pourparlers avec les responsables du complexe d’El Hadjar sur ses capacités d’approvisionner l’Indonésie en produits sidérurgiques et ses dérivés. Dans ce sens, Mme Machrusah s’est dit oeuvrer à travers les négociations à concrétiser l’accord. Reçue par Hamidani Zarouel, mouhafedh du FLN à Annaba, la diplomate a eu un aperçu sur l’approche du modèle électoral algérien, «la place de la femme sur la scène politique renseigne sur l’importance qu’attribue l’Etat à son rôle», a-t-elle dit, estimant que les modèles parlementaires des deux pays se ressemblent. «Après les réformes, il y a 30% de participation de la femme à la vie politique», a-t-elle ajouté.

Hôte de la Chambre de commerce et d’industrie Seybouse Annaba (CCI), Mme Safira Machrusah a exposé les avantages offerts aux investisseurs par les lois de son pays. «Nous ambitionnons de donner un nouveau souffle à la coopération multilatérale algéro-indonésienne, afin de la hisser au rang d’excellence des relations politiques et partager notre expérience de développement avec l’Algérie pour relever les défis de la mondialisation». En présence de Djouadi Azzeddine et Khaled Haddah, respectivement président et directeur de la CCI d’Annaba, l’ambassadrice indonésienne a eu un aperçu des structures et des potentialités économiques dont jouit la wilaya d’Annaba.

Un exposé qui n’a pas laissé pour autant indifférente la diplomate qui, au passage, a insisté sur l’importance de développer les relations économiques entre les deux pays dans le domaine de l’import-export. Lors du débat ouvert sur les opportunités et les besoins de chaque pays dans le cadre d’échanges, Mme Safira Machrusah a fait savoir que «le volume des échanges économiques de son pays avec l’Algérie a augmenté de 33%, soit de 525 millions de dollars en 2016, par rapport à 53 millions de dollars en 2015», justifiant cette hausse par les produits pétroliers algériens achetés par l’Indonésie.

diplomate a dans son intervention fait savoir que les rapports économiques entre les deux pays ont évolué depuis le sommet afro-asiatique. Plusieurs secteurs ont fait l’objet d’accord de coopération entre l’Algérie et son pays signé en 2016. «Nous voulons, à travers ces échanges, promouvoir et concrétiser des relations de coopération fortes, mues par le respect des intérêts réciproques. L’objectif visé à travers ce type de rencontres est de rapprocher davantage les opérateurs des deux côtés», a-t-elle déclaré». Dans ce sens, l’ambassadrice a déclaré qu’un accord de jumelage doit être signé entre le président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (Caci) et son homologue indonésien, pour créer un forum entre les hommes d’affaires algériens, lequel est toujours en attente.

«Ce jumelage entre la Caci et la Chambre de commerce de Djakarta sera un trait d’union entre les opérateurs des deux pays, pour des coopérations de partenariat bilatérales», a précisé la diplomate qui n’a pas omis de rappeler que, son pays a annulé le visa pour les Algériens désireux de se rendre en Indonésie, espérant l’application du principe de réciprocité. L’annulation du visa vise, selon Mme Safira Machrusah, à encourager les touristes algériens à visiter son pays.

Questionnée sur un éventuel jumelage entre Annaba et une ville d’Indonésie, l’ambassadrice a souligné que la possibilité est envisageable; elle a annoncé que le processus est en cours d’élaboration, pour le choix de la ville devant être jumelée à Annaba et qui sera sûrement mis sur les rails lors de ‘Trade Expo », la foire internationale de Djakarta prévue en octobre 2017.