A l’image des employés des autres secteurs d’activité, les juges algériens réclament une revalorisation de leurs salaires à travers la révision à la hausse des primes et indemnités. C’est ce qu’a déclaré, hier, le président du Syndicat national des magistrats (SNM) lors de son passage au Forum du journal en langue arabe El Wassat.
Abder Bettache – Alger (Le Soir) – Selon M. Djamel Laïdouni, le bureau exécutif du Syndicat national des magistrats se réunira dans quelques jours pour débattre la question et une «plate-forme de revendications relative à une revalorisation des salaires sera transmise à la tutelle». «Même s’il faut qu’on la transmette au premier magistrat du pays, on le fera», a martelé le conférencier. Le Syndicat national des magistrats avait transmis à la tutelle, il y a quelques mois, une plate-forme de revendications exigeant «une revalorisation des salaires». Cette montée au créneau des juges intervient au lendemain des élections législatives, opération à laquelle les magistrats ont été associés. D’ailleurs, le président du SNM a tenu à saluer «le rôle positif joué par les juges lors de ces élections». Pour rappel, il y a moins d’une année, le Conseil national du syndicat a réclamé au premier magistrat du pays de revoir le régime indemnitaire des magistrats «qui n’a pas été revu depuis sa promulgation, contrairement à ce qui s’est passé dans les autres corporations». Le Syndicat a réclamé, en outre, de doter les responsables des hautes juridictions, à savoir les présidents du Conseil de l’Etat et du Conseil constitutionnel ainsi que celui de la Cour suprême, des mêmes «privilèges» dont jouissent les hauts cadres des pouvoirs exécutif et législatif. «Le président de la Cour suprême doit avoir un salaire égal à celui que touche le président de l’APN», avait expliqué Moussa Boussouf, membre du bureau exécutif du syndicat. Par ailleurs, Djamel Laïdouni s’est félicité de la décision du président Abdelaziz Bouteflika d’impliquer la justice dans la surveillance des prochaines élections. Une décision qui constitue un «test de crédibilité» pour les magistrats, a-t-il dit. L’Algérie compte en tout 4 200 magistrats. «Un nombre insuffisant pour couvrir l’ensemble des bureaux de vote à l’échelle nationale.»
A. B.