L’objectif de l’Algérie d’atteindre un objectif de croissance de 7% d’ici 2019 passe inéluctablement par la densification des investissements, notamment dans l’industrie, au regard des importantes opportunités qu’elle recèle.
L’objectif de l’Algérie d’atteindre un objectif de croissance de 7% d’ici 2019 passe inéluctablement par la densification des investissements, notamment dans l’industrie, au regard des importantes opportunités qu’elle recèle. La profonde restructuration en phase de parachèvement de ce secteur, dont les potentiel est encore fortement sous exploité, est justement orientée dans le cadre de cette vision. Aussi, cette nouvelle reconfiguration porte sur le ciblage des filières susceptibles d’accueillir les projets à valeur ajoutée pour l’économie nationale. L’approche préconisée qui exige une cohésion dans l’action a consisté, dans une première phase de la politique d’import-substitution, en l’identification et la quantification de l’impact sur les importations du pays. Quatorze filières classées prioritaires ont été ainsi retenues au titre de cette étape dans cette perspective qui prévoit de réorienter l’investissement vers ces mêmes filières. Pensée dans le cadre de cette politique, la révision du code des investissements, en cours de discussion au niveau du gouvernement, va dans le sens de ces objectifs. La phase actuelle étant déterminante, il incombe aux managers des groupes industriels d’être à la hauteur de leur mission et d’assumer leur rôle car « le plus dur reste à faire », avoue le ministre de l’Industrie et des Mines, tant il s’agit de s’imposer dans le paysage économique national et international.
En fait, « la prochaine étape doit être menée avec détermination, rigueur et clairvoyance en termes d’objectifs stratégiques », le temps demeurant un facteur décisif. L’investissement étant tributaire de la disponibilité du foncier, l’Etat a pris l’engagement que l’avantage dans l’octroi des assiettes foncières soit accordé, en priorité, aux investissements inscrits dans cette politique d’import – substitution dès lors qu’il s’agit de réduire progressivement la facture des importations. Quatre mesures majeures qu’il convient de rappeler, viennent d’être introduites dans la LFC 2015 dans la même perspective d’encouragement des investissements productifs et générateurs de croissance. Révision des Taux de l’IBS (impôt sur le bénéfice des sociétés) et de la TAP (taxe sur l’activité professionnelle), réductions ou exonérations de droits de douanes sur le intrants de certains produits sidérurgiques, les profilés d’aluminium et les corps gras végétaux pour encourager la production locale, accès au foncier industriel sans passer par le Comité d’assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régulation du foncier (CALPIREF), et enfin, l’institution d’une pénalité à la charge des bénéficiaires de terrains à vocation industrielle, non exploités trois années après leur attribution, sont des mesures complémentaires appelés à insuffler une nouvelle dynamique à l’économie nationale en matière de diversification.
D. Akila