Une pelouse dégueulasse

Une pelouse dégueulasse

La honte, la mascarade, tous les mots sont valables pour décrire le sentiment des téléspectateurs, des spectateurs et même des joueurs de l’EN. La raison n’est autre que l’état catastrophique de la pelouse du stade du 5-Juillet. Jauni et complètement abimé, le gazon (si c’en est un) ressemble plus au foin qu’à autre chose. On a même du mal à distinguer la pelouse d’un champ de patates tellement elle était détériorée.

Vahid Halilhodzic n’a pas manqué de souligner ce problème juste après le match disputé à Blida, lorsqu’il a découvert l’état dans lequel se trouvait le terrain du complexe olympique. Tout le monde imaginait le décor, mais pas comme on a pu le vérifier hier.

Heureusement que le Cameroun n’est pas venu !

Ainsi, la première réflexion que les gens qui ont suivi ce match ont eue et que nous avions aussi en assistant en direct à cette nouvelle mascarade (en plus de l’autre causée par les Camerounais) est de se féliciter de l’absence d’Eto’o et des autres Lions indomptables. On avait du mal à imaginer l’EN faire face à cette équipe sur une telle pelouse et, de surcroît, devant des milliers, voire des millions de téléspectateurs, à travers le monde. Il y aurait sans doute eu des contents, mais aussi des mecontents, ceux qui connaissent la valeur d’un pays comme l’Algérie et qui auraient constaté avec amertume que la sélection algérienne n’a même pas un stade digne de ce nom où elle pourrait accueillir ses adversaires à quelques encablures de l’an 2012 !

Personne ne veut prendre ses responsabilités et la FAF pointe du doigt le MJS

A maintes reprises, nous avons essayé de comprendre ce qui se trame réellement dans la tête des responsables qui ont complètement négligé ce stade, pour ne pas parler de la pelouse seulement, car les supporters qui fréquentent ce stade savent aussi que les tribunes sont dans un état catastrophique en l’absence d’un minimum de confort, y compris les sanitaires.

On a essayé de comprendre ce qui n’allait pas auprès d’un responsable à la FAF, mais ce dernier nous a renvoyé au MJS. «Nous, on gère les compétitions, pour les stades, allez voir avec ceux qui gèrent les infrastructures», nous a-t-il dit récemment.

On sait déjà qu’entre les patrons de la FAF et le MJS, c’est loin d’être la lune de miel, mais chacun doit assumer ses responsabilités pour éviter que la sélection ne fasse les frais de ce conflit qui ne cesse de faire rire les voisins.

S. M. A.