La scène du patinage artistique canadien a vibré d’émotion le 8 mai dernier grâce à la prestation saisissante de Nour El Houda Foura, jeune patineuse algéro-canadienne de 22 ans. Sur les notes bouleversantes de l’iconique chanson « Zahret El Madaïn » de Fairouz, dédiée à Jérusalem, elle a offert un spectacle à la fois esthétique, engagé et profondément symbolique, qui a rapidement enflammé les réseaux sociaux.
La performance n’était pas qu’une simple démonstration technique : elle s’est transformée en une véritable déclaration d’amour à ses racines algériennes et un message de solidarité envers la Palestine. Revêtue d’un costume sobre et élégant, orné du mot « Algérie » en lettres arabes bien visibles, Nour El Houda a su allier grâce, émotion et engagement. Ses mouvements fluides ont été salués par les internautes, qui ont vu en elle une ambassadrice de la culture et de l’identité algérienne.
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Sur la glace, la jeune patineuse a livré un hommage vibrant à la ville de Jérusalem, à travers une chorégraphie profondément respectueuse de l’œuvre musicale et du message qu’elle porte. Mais au-delà de la dimension artistique, son passage coïncidait aussi avec une date hautement symbolique : le 8 mai, jour de mémoire en Algérie, rappelant les massacres de 1945. Nour El Houda a voulu marquer ce moment pour « honorer les âmes des martyrs tombés pour la liberté et la dignité », comme elle l’a écrit dans une publication sur ses réseaux sociaux.
متزلجة جزائرية تقدم عرضا فنيا في #كندا على أنغام أغنية « زهرة المدائن » دعما لـ #غزة#الجزيرة_مباشر pic.twitter.com/RXZZNm7wEr
— الجزيرة مباشر (@ajmubasher) May 11, 2025
Une fierté familiale et nationale
La jeune femme a également dédié cette performance à son grand-père Omar Kezzal, figure emblématique du football algérien et ancien président de la Fédération algérienne de football, né justement un 8 mai 1935. Par ce clin d’œil familial chargé d’émotion, elle a mêlé hommage personnel et devoir de mémoire collective.
Originaire de Montréal, où elle est née le 7 février 2003, Nour El Houda a commencé à patiner dès l’âge de 5 ans. Depuis, elle n’a cessé de perfectionner son art jusqu’à devenir l’une des figures montantes du patinage artistique au Canada.
L’art au service de la conscience
Par ce numéro, Nour El Houda Foura rappelle que le patinage artistique peut aussi devenir un vecteur de mémoire et de messages universels. Sa performance n’était pas seulement technique ou esthétique, elle a surtout été un acte de résistance poétique, un cri doux et élégant en faveur de la justice, de la paix, et de la fierté identitaire.
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Sa prestation continue de faire le tour des réseaux sociaux, où les internautes saluent unanimement son talent, son courage et sa dignité. Nour El Houda incarne ainsi une jeunesse diasporique fière de ses origines et engagée pour les causes justes.