Une panne électrique qui a paralysé les pompes d’une station de relevage en est la cause Les eaux usées se déversent sur Hassi Ameur

Une panne électrique qui a paralysé les pompes d’une station de relevage en est la cause Les eaux usées se déversent sur Hassi Ameur

Une panne de courant électrique a paralysé le fonctionnement des pompes de la station de relevage de Hassi Ameur, ce qui a provoqué le débordement des eaux usées sur un vaste espace où sont plantés une quarantaine de palmiers, à l’entrée de Hassi Ameur, localité relevant de la commune de Hassi Bounif et où se trouve un terrain de jeux combiné.

En effet, ces eaux usées débordent d’une bouche d’égout se trouvant au centre de cet espace, et ont inondé plus de 1.000 m² dans l’indifférence totale des responsables concernés. Les habitants qui s’estiment marginalisés se plaignent de cet état de fait. Les odeurs nauséabondes qui se dégagent de ces eaux enveloppent une bonne partie de Hassi Ameur.

«Cette mare se trouve pourtant au bord de la route principale que de nombreux automobilistes empruntent. «N’y a-t-il pas de responsables dans cette commune pour mettre un terme rapidement à cette situation ? Où sont les responsables de la SEOR et que font-ils ? Faut-il qu’on se soulève et qu’on ferme la route, qu’on brûle des pneus, pour les voir réagir ?

Nous sommes malades par cette situation et nous demandons l’intervention du wali», déclarent des habitants que nous avons rencontrés lundi soir. Ces eaux usées sont, non seulement, une source de nuisance pour la santé des riverains, mais peuvent également causer le dépérissement des palmiers qui s’y trouvent et qui font le charme de la cité. «Cette superficie avec ses palmiers pourrait devenir un espace de détente par excellence pour les familles. Malheureusement, personne n’y pense», affirmera un résidant.

Selon des habitants, cette situation dure depuis quatre jours, ce que dément un agent de la SEOR que nous avons rencontré hier matin au niveau de la station de relevage.

«Que ce soit deux ou quatre jours, le résultat est le même, une panne électrique en est la cause, une panne n’est pas chose impossible, elle peut avoir lieu à n’importe quel moment, mais la question est de savoir, pourquoi la SEOR n’équipe-t-elle pas cette station de relevage d’un groupe électrogène pour éviter une telle situation ?», dira le même citoyen.

Pour en savoir plus sur la question, nous nous sommes rapprochés du président de l’Assemblée populaire communale (APC) de Hassi Bounif, M. Lachbour Chaabane, qui nous a confirmé avoir informé le responsables de la SEOR. Pour preuve, il a téléphoné en notre présence au responsable chargé du réseau d’assainissement, il lui a même fait part de la colère des riverains.

Le président de l’APC nous a même passé au téléphone le responsable de la SEOR pour lui confirmer ce que nous avons constaté sur place. Malheureusement, celui-ci a rétorqué «Je ne pare pas à un journaliste, moi je parle aux autorités seulement».

Il est à se demander, comment peut-on attribuer des postes de responsabilité à des personnes qui communiquent de cette manière ! Toutefois, sur place une deuxième fois hier matin, nous avons pu constater qu’une intervention de la SEOR a eu lieu lundi soir à 16h.

Dans un autre chapitre, les habitants se plaignent également du canal qui traverse cette agglomération et où sont déversés les déchets liquides de certaines usines de la zone industrielle, une situation qui ne peut être qualifiée que de catastrophe écologique, comme nous l’avons déjà relaté dans nos éditions l’an passé.

Un canal long de plusieurs kilomètres et large de plusieurs mètres, chargé de déchets solides et liquides, complètement obstrué, présente un danger pour la santé des riverains. En principe, explique un riverain, «les déchets des usines doivent être traités avant d’être déversés dans le canal, le non traitement de ces déchets est un grand danger pour notre santé, car ils contiennent aussi des produits chimiques.

D’ici, ils se jettent au lac Telamine, un site dit protégé fréquenté à longueur d’années par de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs. La situation du canal nécessite une attention particulière de la part des autorités compétentes car c’est un véritable couvoir de germes de toutes sortes», conclut notre interlocuteur.

A. Bekhaitia