Une opportunité pour réduire une facture déjà trop salée

Une opportunité pour réduire une facture déjà trop salée
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Les produits de large consommation importés par l’Algérie ont connu une baisse durant les cinq premiers mois de l’année en cours, par rapport à la même période de l’année dernière, selon une note publiée par le ministère du Commerce.

Ce recul des prix a touché notamment la poudre de lait avec 42%, les huiles alimentaires brutes avec 19%, le maïs avec 18%, le sucre blanc avec 17%, le blé tendre avec 14% et le sucre roux avec 6%. Outre les produits alimentaires de première nécessité, le ciment fait partie du lot importé et dont le prix à l’importation a sensiblement baissé.

Pareil pour d’autres produits alimentaires comme le riz avec une baisse de 48%, les poissons congelés avec une baisse de 36%, 29% de baisse pour les haricots secs, 24% pour le lait infantile, 5% pour le triple concentré de tomate et une baisse de 3% pour les viandes bovines réfrigérées.

Par contre, certains produits à l’importation ont vu leurs prix basculés à la hausse, tel que le double concentré de tomate, dont les prix ont augmenté de 39%, les lentilles avec une hausse 32%, les pâtes alimentaires avec 30% et les viandes bovines congelées avec un renchérissement de 16% de leur prix.

La baisse des prix des produits importés est une opportunité pour l’Algérie de réduire sa facture d’importation qui a atteint des pics très inquiétants, notamment avec l’effondrement des cours du pétrole. Les revenus pétroliers ont reculé de près de la moitié, la raison pour laquelle les pouvoirs publics tentent, à travers l’assainissement du commerce extérieur, l’instauration des licences d’importation et le recours aux produits locaux, de réduire un tant soit peu la facture des importations et assurer ainsi l’équilibre de la balance commerciale qui pour l’instant reste déficitaire de plus de 7 milliards de dollars.

La note du ministère du commerce indique également que les deux offices de régulation, l’ONIL (office national interprofessionnel de lait) et l’OAIC (office algérien interprofessionnel des céréales) ont dominé presque les importations en poudre de lait et des blés de janvier à mai 2015, avec 89 909 tonnes de poudre de lait pour l’ONIL, soit 53% des quantités globales importées et 3,48 millions de tonnes, soit 95% du volume global pour l’OAIC.

Quant à l’importation du mais, l’office national des aliments de bétail (ONAB) a importé seulement 1% des quantités et le reste est partagé entre les 10 importants importateurs. Pour le sucre, une seule société privée a couvert 90% des importations du sucre roux et 50% du sucre blanc. S’agissant du ciment, l’Algérie a importé durant les cinq premiers mois 2015, 2,6 millions de tonnes pour une facture de 228, 5 millions de dollars. Les achats ont été réalisés à hauteur de 41% par dix (10) principaux opérateurs privés.

Il est à signaler que la chute des cours des produits importés a atteint des records à l’échelle mondiale durant les six dernières années, alors que cette baisse n’a pas été répercutée sur le marché local. Les prix sont de plus en plus en hausse, mettant ainsi à rude épreuve le pouvoir d’achat déjà faible des Algériens.