La dernière opération de contrôle des officines de la wilaya d’Oran a permis de dévoiler plusieurs infractions à la réglementation en vigueur, commises par des gérants d’officines, a-t-on appris de sources bien informées.
Il s’agit de violation des dispositions du décret exécutif 92-267 du 6 juillet 1992, portant le code de déontologie médicale L’absence des pharmaciens sur leurs lieux de travail et désignation de personnes non qualifiées pour occuper leurs fonctions, irrégularités dans les permanences de nuit ou hebdomadaires, absence des règles en vigueur en matière d’hygiène et de stockage des médicaments, création de laboratoires d’analyses au sein des pharmacies, vente de psychotropes sans ordonnances, constituent le gros des infractions constatées par les enquêteurs.
Des mises en demeure ont été adressées à une cinquantaine de pharmaciens, alors que 18 autres ont fait l’objet d’une procédure de fermeture. L’objectif de cette opération de contrôle est d’assainir la profession pour préserver la santé des citoyens, surtout que bon nombre de pharmaciens sont remplacés par des vendeurs qui parfois n’ont aucune connaissance dans le domaine médical et pharmaceutique. Il est loin, en effet, le temps où le pharmacien, vêtu de sa blouse blanche immaculée, était un recours précieux, prodiguant des conseils fiables et sûrs aux patients.
Rassurant, il se souciait principalement de la santé du malade et non pas de l’écoulement de sa marchandise à n’importe quel prix et de n’importe quelle manière. Aujourd’hui, le créneau est devenu une simple activité commerciale. Il est à noter que 150 demandes d’autorisation d’ouverture ont été déposées à la direction de la Santé et de la Population (DSP) de la wilaya. Le tiers de ces demandes (49) ont obtenu le feu vert de la DSP, alors que le reste des demandes est à l’étude.
A. Saïd