Une nouvelle résolution sur le sahara occidental sera adoptée aujourd’hui, Dakhla s’enflamme

Une nouvelle résolution sur le sahara occidental sera adoptée aujourd’hui, Dakhla s’enflamme
une-nouvelle-resolution-sur-le-sahara-occidental-sera-adoptee-aujourdhui-dakhla-senflamme.jpg

Les Sahraouis de cette ville occupée par le Maroc se sont insurgés contre le rapport du SG de l’ONU qui n’a pas prévu d’élargir les prérogatives de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme.

L’Organisation des Nations unies est mise face à ses responsabilités et à ses incohérences. Le peuple sahraoui manifeste pour son indépendance. Le Maroc le réprime, bénéficiant de toute la latitude que lui confère l’absence d’un mécanisme de défense des droits de l’homme qui le protégerait contre les violences des forces d’occupation marocaines. Une caution que vient de lui réitérer le secrétaire général de l’ONU qui n’a pas jugé utile de le faire figurer dans son dernier rapport annuel.

La nouvelle résolution qui doit être adoptée aujourd’hui par le Conseil de sécurité doit s’aligner sur le document que lui a présenté Ban Ki- moon, rendu public le 10 avril.

La population sahraouie des territoires occupés s’est insurgée contre le texte du SG de l’ONU qui n’a pas prévu d’élargir les prérogatives de la Minurso (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) à la surveillance des droits de l’homme. Bastion de la contestation sahraouie Dakhla s’est enflammée. «Les habitants sahraouis de la ville occupée de Dakhla sont sortis dans les rues, samedi 25 avril, pour une manifestation massive contre l’occupation marocaine et le dernier rapport de Ban Ki-moon qui n’a pas inclus la création d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc.» indique une dépêche de l’agence de presse officielle sahraouie, SPS, datée d’hier.

LG Algérie

«Lors de la protestation organisée dans le quartier Exeikisat, les manifestants ont scandé des slogans contre l’occupation et en faveur de la protection des droits de l’homme avant d’être brutalement dispersés par les forces de sécurité marocaines», souligne le même média. Figurant sur la liste des territoires non autonomes à décoloniser selon l’Organisation des Nations unies, le Sahara occidental est sous occupation marocaine alors que l’autorité administrante demeure l’Espagne.

Le cessez-le-feu signé en 1991 entre le Front Polisario et le Maroc a donné naissance à la Minurso qui a pour objectif, jamais atteint, d’organiser un référendum au Sahara occidental et reste la seule opération de maintien de la paix des Nations unies dont le mandat n’est pas élargi à la surveillance du respect des droits de l’homme. Ce qui rend sa présence pratiquement symbolique. Une situation qui met en exergue les contradictions des Nations unies, dénoncées par le représentant du Front Polisario à l’ONU. «Au Sahara occidental se trouve la seule force de maintien de la paix de l’ONU sans mandat pour surveiller les droits humains, alors que les associations des droits humains affirment que le Maroc utilise la violence pour étouffer les voix dissidentes», a souligné Ahmed Boukhari le 23 avril à partir de New York. Les voix dissidentes se sont élevées, contre vents et marées, contre l’injustice de l’Organisation des Nations unies à fermer les yeux et à passer sous silence les nombreux messages que lui a adressés le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, pour les protéger des violences policières marocaines et la décision d’un juge espagnol de poursuivre 11 hauts fonctionnaires marocains dont un colonel de la gendarmerie royale pour «faits de génocide».

Des réalités que le Conseil de sécurité (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne…) n’a pas le droit d’ignorer au nom du droit à l’existence et à la liberté des peuples à s’exprimer librement…