Une nouvelle loi pour criminaliser la propagation du chiisme

Une nouvelle loi pour criminaliser la propagation du chiisme

Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a refusé de se prononcer sur les offres alléchantes de tourisme religieux proposées par l’ambassade d’Irak aux Algériens.

En effet, l’ambassade d’Irak en Algérie avait publié, il y a quelques jours, un communiqué dans lequel elle informait que ses services viennent d’ouvrir un bureau pour recevoir les demandes des citoyens algériens désirant se rendre aux lieux saints chiites en Irak.

De même que des instructions ont été données pour faciliter les procédures de livraison d’autorisation d’entrée aux Algériens et que cette opération est prise en charge, non pas par le ministère des Affaires étrangères, mais par le ministère de la Culture irakien.

Cette annonce inédite confirme tacitement l’existence d’une communauté chiite en Algérie et accrédite, par la même, les alertes lancées depuis quelques mois en Algérie mettant en garde contre une campagne de prosélytisme dans un pays à majorité sunnite et pratiquant essentiellement le rite malékite.

Récemment, Mohamed Aïssa avait annoncé des mesures coercitives pour lutter contre la propagation de ce phénomène qui, selon des comptes rendus, ne cesse de prendre de l’ampleur dans certaines régions reculées du pays, avec l’apparition de petites communautés secrètes évoluant en sectes et pratiquant des cultes ésotériques et qui risquent d’être récupérées par des réseaux internationaux.

Par ailleurs, il a annonce que ses services, en coordination avec ceux du ministère de la Justice, sont en train de préparer un avant-projet de loi criminalisant le fanatisme religieux et la prédication d’autres religions pour préserver l’identité arabo-musulmane de l’Algérie, consacrée par la Constitution.

Dans un autre registre, le ministre du secteur a souligné que ses services, contrairement aux années précédentes,  ont donné des instructions pour procéder à la collecte de la Zakat el-Fitr, en collaboration avec les comités religieux des mosquées, à compter du 15e jour de ce mois sacré et qui sera redistribuée deux jours avant l’Aïd aux pauvres et aux nécessiteux sous forme d’un salaire d’un montant variant entre 20 et 25 000 DA.

Pour rappel, Zakat el-Fitr (aumône purificatrice de la fête de la fin du mois de ramadhan)  est obligatoire pour tout musulman, aussi bien nanti que pauvre disposant d’un surplus de subsistance journalière et qui doit faire don de la Zakat pour lui-même et pour les personnes à sa charge, même pour un nourrisson qui vient de naître juste avant l’aïd el-Fitr.