Une nouvelle liste de médicaments non remboursables

Une nouvelle liste de médicaments non remboursables

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Quarante médicaments destinés aux maladies cardiovasculaires, gastriques, problèmes intestinaux et gynécologiques ne sont plus remboursables.

C’est la teneur de l’arrêté du 10 janvier 2016 modifiant et complétant l’arrêté du 6 mars 2008 fixant la liste des médicaments remboursables par la Sécurité sociale, publié dans le dernier Journal officiel signé par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi. Une nouvelle qui a provoqué l’indignation de plusieurs internautes qui ont qualifié cette décision de «mascarade et de nouvelle façon de s’attaquer aux poches des gens».

«A voir tous les médicaments supprimés, je me demande ce qui nous reste à rembourser ! ça sert à quoi de cotiser si le malade ne peut même pas rembourser ses médicaments ?», s’interroge un internaute. Mustapha Zebdi, président de l’Association de protection et orientation des consommateurs, trouve ça «injuste». «Au moment où on estimait une correction du déséquilibre entre les frais des soins et les remboursements, on est surpris par cette révision de la liste des médicaments remboursables.

C’est injuste, car ces antibiotiques prescrits par mes médecins sont beaucoup utilisés par les Algériens et je me demande sur quels critères ils se sont basés pour établir ces listes !», dénonce-t-il. Ajoutant : «On est pour l’orientation des dépenses avec les mesures d’austérité, mais il ne faut pas exagérer et ne prendre que des décisions qui vont à l’encontre des intérêts du consommateur.» Pour sa part, Ahmed Benfares, pharmacien, n’est pas du même avis.

«Je ne pense pas que cette mesure va faire beaucoup de mal. La plupart des médicaments cités ne sont pas de première nécessité ni de grande utilisation, mis à part Bedelix et Malox qui sont beaucoup demandés par les Algériens. Il y a une charge importante sur la Cnas qui prend en charge les maladies chroniques, c’est donc légitime qu’elle se décharge un peu de certains médicaments pas très importants», soutient-il.

Ryma Maria Benyakoub