Une mutation collective qui fait des mécontents: Les femmes de ménage des cités AADL à Oran Est protestent

Une mutation collective qui fait des mécontents: Les femmes de ménage des cités AADL à Oran Est protestent

S.M.

Une mutation collective qui fait des mécontents: Les femmes de ménage des cités AADL à Oran Est protestent

Les femmes de ménage de l’Agence de l’amélioration et du développement du logement (AADL) exerçant depuis de nombreuses années dans les cités location-vente à Oran Est et en particulier à la cité 1.063 logements sont en colère. Et pour cause, la récente décision de l’agence de les muter dans les nouvelles cites location-vente d’Oran Ouest (Aïn El Beïda et Es-Senia).
Cette mutation collective est mal accueillie par ces femmes de ménage qui avaient observé un premier rassemblement jeudi dernier devant la direction régionale de l’AADL au rond-point pépinière et qui menacent désormais de radicaliser leur mouvement de contestation dans les jours à venir. Ces femmes de ménages qui reçoivent un salaire de misère de 9.000 dinars estiment qu’elles ne peuvent supporter les frais supplémentaires de transport pour rejoindre leur nouveau lieu de travail.

« La plupart de ces femmes de ménage résident à Sidi El Bachir et Douar Boudjemaa (Haï Chahid Mahmoud). Elles dépensent plus du tiers de leurs salaires dans le transport, mais aujourd’hui avec cette mutation collective elles ne pourront jamais tenir quelques jours avec ce salaire de 9.000 dinars. Il faut savoir qu’en plus de la longue distance qui sépare Oran Est aux nouvelles cités AADL, ces sites souffrent de déficit en moyens de transport », confie cet agent de l’AADL. Et d’enchaîner : « L’agence a décidé de muter ces pauvres femmes de ménage vers les nouvelles cités sans assurer le transport du personnel. Du coup elles ont le choix soit de démissionner, soit de dépenser tous leurs salaires dans le transport ».

Cette mutation collective est perçue par les concernées comme un licenciement indirect. Elles estiment que l’agence tente de les pousser à la démission. Les femmes de ménage qui refusent de rejoindre leur nouveau lieu de travail menacent d’observer une grève illimitée pour appuyer leurs revendications. Cette mutation collective des femmes de ménage a été en fait décidée suite à la désignation d’un gérant privé qui aura pour mission le nettoyage des immeubles.