Une moyenne de 100 secousses / mois enregistrées en Algérie par le CRAAG

Une moyenne de 100 secousses / mois enregistrées en Algérie par le CRAAG

BLIDA – Le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG), enregistre une moyenne de 100 secousses par mois, soit entre 2 à 3 secousses/Jour, ne dépassant généralement pas trois degrés sur l’échelle ouverte de Richter, a déclaré dimanche à Blida, son Directeur général, Abdelkrim Yellès.

« L’Algérie, au même titre que de nombreux pays européens (comme l’Italie et le Portugal), est caractérisée par une activité sismique intense, en enregistrant plus d’une centaine de séismes /mois, dont 90% sont des microséismes(de 2 à 3 degrés), non ressentis par la population », a indiqué M.Yellés, , dans une déclaration à la presse, en marge de la clôture des travaux d’un projet de recherche sur les mécanismes de réduction des risques liés aux séismes, réalisé en collaboration avec l’Union Européenne.

Lancé à l’initiative du CRAAG , en coordination avec l’université Saàd Dahlab de Blida , et en partenariat avec les universités de Porto ( Portugal) et de Pavia(Italie) , ce projet de recherche, dont la première étape a été clôturée aujourd’hui après deux années d’études et de recherches, vise « la mise en place de mécanismes susceptibles de prévenir les risques liés aux séismes, tout en réduisant les dégâts matériels occasionnés par cette catastrophe naturelle », a-t-il expliqué.

Selon Hamoud Beldjoudi, chercheur au niveau du CRAAG, le projet en question aborde notamment le niveau de résistance des vieilles bâtisses aux séismes, en prenant pour modèle la wilaya de Blida.

Il a fait part d’une recommandation émise, au titre des conclusions de ce projet, en vue du « recensement de l’ensemble des bâtisses précaires sujettes à un effondrement éventuel à Blida », et ce dans la perspective de leur réaménagement, ou leur démolition, dans le cas où elles constituent un danger pour leurs occupants, « dans l’attente de la généralisation graduelle de cette démarche à toutes les wilayas du pays » , a-t-il fait savoir.

« Toutes les constructions érigées par l’Etat prennent désormais en compte le risque sismique, en adoptant des méthodes de construction parasismiques », a assuré, à l’occasion, M Yellés, précisant, également, l’obligation faite aux promoteurs immobiliers privés, ces dernières années, de respecter ce système parasismique.

Quant au coordinateur de ce projet, Ricardo Monteniro de l’université de Porto, il a souligné la contribution de ce projet, dicté par l’importance du risque sismique partagé entre l’Algérie, l’Italie et le Portugal, à « un échange entre les experts des trois parties, parallèlement à l’actualisation et amélioration de leurs connaissances liées à ce sujet, au même titre que des moyens à mettre en £uvre pour en réduire les dommages ».

Les deux années consacrées à la réalisation de la première étape de ce projet « paraissent peu de chose, si l’on considère l’enjeu de son sujet, qui est la sauvegarde de la vie humaine » a, par ailleurs, estimé la même source.

Cette rencontre a vu la participation de nombreux experts et chercheurs nationaux et européens (Portugal, Italie), signale-t-on.