Au parc zoologique et des loisirs, les choses semblent figées.
En attendant un investissement qui pourrait pousser un peu les efforts traduits dans le plan d’investissement que la nouvelle direction a présenté au gouvernement, les visiteurs doivent se contenter du patrimoine existant depuis l’ouverture de cet espace en 1984.
Si seulement les choses étaient restées telles qu’elles étaient alors ! Bien que les manèges soient fonctionnels, sauf pour quelques uns, en maintenance, le parc d’attractions manque énormément d’animation.
«A part les jeux mécaniques, il n’y a pas de spectacles pour les petits», estime un père de famille ayant fait plus de 100 km pour faire découvrir aux siens cette «merveille». Les restaurants et les vendeurs de jouets sont les seuls disponibles.
Des jeunes se déguisent en clowns et proposent des poses photos. «Cela est également prisé par les tout petits, mais les parents, pour la plupart, jugent les tarifs excessifs, à 200 DA la pose», apprend-on également. Les visiteurs optent au bout de quelques tours de manège pour le parc zoologique.
«L’accès est difficile si vous voulez y aller à partir du parc d’attractions, en l’absence du téléphérique. Il faut attendre le train pneumatique», lance un agent de sécurité. Il faut donc marcher. La marche, ce n’est pas ce que préfèrent le plus les clients qui auraient souhaité que le train pneumatique assurant la liaison entre les deux parcs soit plus ponctuel. Ce train est géré par un privé et il est payant.Le parc se vide de ses animaux.
Si par le passé, on admirait les girafes et les troupeaux d’éléphants, aujourd’hui, aucune trace de girafe et pour les éléphants restants, il faut être patient devant cet énorme animal qui est apparemment trop timide et ne se montre que pour quelques secondes avant de se cacher dans son étable.
Le grand bassin qui, par le passé servait d’espace de jeu pour l’éléphant est aujourd’hui asséché.On peut par contre admirer les tigres qui viennent d’être renforcés par deux tigrons qui viennent de naître. Les lions suscitent également la curiosité des visiteurs qui ne cessent de les défier avec des gestes dans l’espoir d’assister à un rugissement mais en vain, les lions semblent habitués aux hommes, donc aucune réaction.
Au cirque des fauves, c’est l’alligator qui réunit le plus de curieux. La curiosité et l’excitation des enfants et parfois même des adultes poussent certains à commettre des actes inacceptables qui nuisent à ce reptile. «Des pierres, sont lancées constamment en direction de cet animal pour le pousser à bouger. C’est très nuisible pour lui, puisqu’il a besoin de tranquillité pour digérer», témoigne un responsable de cette structure.
Le couple de chimpanzés ne passe pas inaperçu, là, aussi, c’est la théorie de Darwin qui fait surface et fait objet de débats.
D’autres ne manquent pas d’étaler leurs connaissances religieuses fondées ou non sur l’origine de cet animal qui fixe ces visiteurs des yeux.
L’ours brun est un sanglier «mais pas pour longtemps» !Un troupeau de sangliers est enfermé dans le box réservé initialement à l’ours brun. Après avoir lu les caractéristiques de l’animal venu de très loin, C’est avec une (mauvaise) surprise que les visiteurs découvrent que ce sont des sangliers qui occupent les lieux. l’ours est au niveau du jardin d’essais.
Les sangliers sont placés ici temporairement, le temps de s’en débarrasser afin d’éviter qu’ils infestent tout le parc et la fôret», nous a expliqué le directeur du parc, M.Lahfair qui nous a expliqué qu’un couple d’ours arrivera «incessamment».Ce n’est pas l’achat des animaux qui nous tracasse tant, ajoute le même responsable, «mais plutôt les frais de transport».
Une convention avec le parc de Belgrade permet l’acquisition de nouveaux animaux et nous éviter la consanguinité pour les animaux existant déjà, comme le cas des lamas et des moufflons
. «Dès que les moyens financiers nécessaires à assurer leur transport le permettront». C’est ainsi que des lamas, des mouflons, un hippopotame, des faisans et des moutons (espèce de la région des Balkans) «vont peupler» les espaces de ce parc.
La direction annonce également l’arrivée d’autres animaux du parc de Jijel qui est une « annexe » de celui de Ben Aknoun.Des travaux d’aménagement ont été réalisés pour la réhabilitation des hôtels le Moncada et le Mouflon d’or. Deux structures qui génèrent des rentrées financières pour l’EPIC qui reçoit également une subvention annuelle de 50 millions DA du ministère de l’Agriculture, selon M.Lahfair. 75% des recettes des entrées servent à payer les employsés.
Fatima Arab