Une matinée avec le groupement de Gendarmerie nationale d’El-Tarf Sur la piste des contrebandiers

Une matinée avec le groupement de Gendarmerie nationale d’El-Tarf Sur la piste des contrebandiers

La lutte contre la contrebande à El-Tarf, une wilaya côtière et frontalière avec la Tunisie, ne connaît pas de répit.

Le groupement territorial de la Gendarmerie nationale, dirigé d’une main de fer par le lieutenant-colonel Djelloul Kada, avec la précieuse collaboration du commandant du 23e groupement des gardes-frontières (GGF), est sur tous les fronts pour traquer, le long des 98 km de tracé frontalier et les 90 km de côtes, toute personne susceptible de commettre un crime économique, de terrorisme ou de contrebande.

Toutes les astuces ou ruses employées par les contrebandiers pour acheminer carburants, drogue, cheptel et autres produits alimentaires, ont été déjouées pour dissuader le plus inventif des malfaiteurs. La lutte est sans merci.

La vigilance est de mise de jour comme de nuit chez ces hommes en vert, dont le souci premier est de préserver l’économie nationale et d’assurer la sécurité des habitants. Pour rassurer une population exposée il n’y a pas longtemps, aux dangers des contrebandiers et des terroristes, à Ain Assel, à 35 km de la frontière tunisienne, un premier poste de contrôle est implanté depuis 2011 et filtre H 24 tout mouvement de la circulation routière. « Cet axe routier, dira le lieutenant-colonel Kada, connaît un trafic très dense durant l’été, les vacances scolaires et les fêtes de fin d’année ».

Aires de jeux de Tonga et lacs, L’autre attraction

L’un des automobilistes est un habitué comme l’atteste son passeport plein de tampons rouges et noirs d’entrée et de sortie. Bien que résidant à Djendouba, un gouvernorat distant de 41 km des frontières, Souadia, technicien supérieur à Rayan Food Industrie, n’hésite pas à faire deux aller-retour par semaine pour s’approvisionner en denrées alimentaires et en habillement. Nadia habite à Nefsa, une localité distante de 50 km des frontières. C’est également une habituée de cette destination au point de connaître un par un les gendarmes des différents barrages.

Maman d’un petit garçon, elle n’hésite pas à venir au marché hebdomadaire d’El-Kala pour le gâter en habillement, jus, yaourt et chocolat. Elle est motivée par la sécurité qui y règne et la disponibilité des produits dont le coût et la qualité sont meilleurs par rapport aux denrées locales. « Nous sommes bien traités aussi bien par la gendarmerie que par la police algériennes » relève-t-elle. Elle affirme, également, que 10 dinars tunisiens valent 750 dinars algériens, un avantage qui lui permet de s’approvisionner en denrées alimentaires pour une semaine. Elle confie, sourire aux lèvres, que même son petit déjeuner est pris à El-Kala pour son goût exquis.

Sensibilisation sur les accidents de la route

Au plan de la lutte contre les accidents de la route, toute infraction est expliquée à l’aide d’une vidéo qui passe en boucle au niveau de ce poste de contrôle. Autrement dit, le rôle de la gendarmerie ne se limite pas au côté répressif, mais il s’occupe aussi du volet de la sensibilisation sur les accidents de la route. A gauche de la plage vieille Calle, les citoyens, les familles en particulier, ont le loisir de se détendre au parc zoologique de Brabtia, situé dans la commune d’El-Kala. Pour assurer la sécurité de cet endroit, une patrouille pédestre est présente de façon permanente. Le week-end, les familles affluent de toutes les wilayas limitrophes, y compris de Tunisie, pour profiter des jeux et immortaliser ces instant de villégiature, en photos prises avec les lions et les singes en cage. D’autres préfèrent le centre équestre pour des randonnées dans le parc à dos de cheval. « C’est un réel plaisir d’être sur ces lieux, rassuré, loin du brouhaha de la ville avec en sus de la sérénité de l’esprit, en fait, la zen attitude » confie un jeune couple venu de Guelma.