Voilà encore une fois une annonce qui fait fi des restrictions budgétaires et qui ne prend aucunement en considération la chute vertigineuse du cours des hydrocarbures.
Ce projet de TGV qui a été méprisé et ignoré superbement en son temps par Ahmed Ouyahia en tant que chef du gouvernement, qui avait soutenu que l’Algerie n’avait pas besoin d’un TGV mais simplement d’un train à 160 km/h, a été zappé également par son successeur alors que l’argent du pétrole et du gaz rentrait à flots.
Aujourd’hui que la situation économique est préoccupante, c’est au tour du directeur général de la société nationale de transport ferroviaire (SNTF), Yassine Djaballah de soutenir mardi, que le projet de relier les trois pays du Maghreb par une ligne ferroviaire est à l’étude. Intervenant sur les ondes de la radio nationale, le DG de la SNTF a indiqué que « nous avons un projet d’une ligne de TGV Maghrébin ».
Le projet en question, selon le même responsable, est à l’étape des études pour déterminer le tracé de cette ligne sans fournir de délai pour le lancement des travaux.
Pour rappel, la construction d’une ligne de train à grande vitesse de plus de 1.200 km avait déjà été évoquée il y a près de 10 ans, mais délaissée par Ouyahia qui pensait certainement que le peuple algerien ne méritait pas ce moyen de transport. Elle avait été même relancée en 2014 par l’annonce de l’entame des études en question en Algérie.
Alors qu’au Maroc, la première ligne TGV reliant Kenitra à Casablanca doit entrer en service en 2017. Le chantier devrait ensuite être poursuivi jusqu’à la frontière algérienne afin de relier Casablanca à Rabat et Oujda.